La date des présidentielles  2010 qui font couler beaucoup de salives  dans les rues de la capitale et dans d’autres provinces du pays, est désormais connue. Le Conseil des Ministres dernier a institué l’agenda de la campagne et le jour « j » de ces élections hautement attendues.

La Commission Nationale Electorale  qui organise une conférence de presse  un jour après  la tenue de ce conseil dans la grande salle du District de Nyarugenge,  elle atteste que tous les nécessaires d’organiser des élections libres et transparentes sont disponibles. « Les présidentielles s’organisent 60 jours avant la fin du mandat du président en exercice. Le budget, l’agenda même des élections, les lois y relatives, les listes des électeurs, les séances d’éducation politique et civique, les matériels, les urnes, les formations des chefs des bureaux de vote, … la commission s’y est préparée dorénavant »,  affirme le Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale Electorale, M. Munyaneza Charles qui fait le parallélisme entre les élections de 2003 à celles de 2008. « En 2003, le budget a atteint  2.364.124.115 Frw, contrairement aux élections de 2008 qui ont englouti au moins 7.651.880.812 Frw.
Le DFID et l’EC ont respectivement financé les présidentielles 2010 de 940.810.000 Eu et 250 000 000 Eu. Des promesses sont aussi nombreuses, a-t-il dit.

Les rues qui commençaient à s’agiter en  catimini suite au  silence de la Commission  Nationale Electorale sur son agenda des élections, ont finalement lancé à haute voix, leurs expressions. « Dans les pays voisins, les élections  sont vivement remarquées  dans les médias. Le Burundi les organise en 2010 comme le Rwanda et l’Ouganda l’année suivante. Dans ces pays, les opposants s’agitent alors qu’ici au Rwanda, rien que des chuchotements qui peuvent être écoutés », se soulage, ce commerçant dans la capitale, qui attendait impatiemment la date précise des présidentielles de 2010.

Les journalistes dans la conférence de presse ont posé de multiples questions en rapport avec  les élections antérieures qui ont connu beaucoup de critiques. Le Président de la Commission Nationale Electorale, le Professeur Chrysologue Karangwa, a souligné que chaque pays jouit de sa souveraineté. « Jusqu’à quand  serons-nous sous la loupe des ces hommes ? », s’interroge Chrysologue qui décide de parler en étant debout pour persuader et convaincre les journalistes qui insistaient sur la sérénité et la transparence des élections antérieures. Ceux-ci ont demandé à la commission pourquoi les mêmes commissaires ont été reconduits dans leurs fonctions tout en connaissant leurs tendances politiques ? «  Les Commissaires sont issus de différentes formations politiques. Ils sont prévus par la constitution. S’ils sont efficaces dans leurs attributions, je ne vois pas pourquoi ils ne seraient  pas reconduits » argumente  le président Karangwa.

Pour ces élections, les conditions d’éligibilité à la candidature  ne sont  pas différentes de celles de 2003. « Il suffit d’être rwandais génétique et être au Rwanda pendant le dépôt de la candidature pour se faire élire. Pour les candidats libres, il leur faut la signature de 600 personnes et autres sommaires conditions », dit Munyaneza.

Les journalistes qui continuent à  poser plusieurs questions, les focalisent tout droit au président de la commission. On lui demande  de faire le bilan de son coup de pousse  dans son parti politique FPR. « En qualité du Président de la commission, mes attributions sont clairement définies par la constitution, je suis à la commission électorale comme président et non comme membre de FPR. » a répondu Chrysologue.

Pour ces élections de 2010, les listes des électeurs renfermeront leurs photographies en vue de minimiser  toutes les erreurs qui mettent en cause les élections en général.  « La commission a démarré la mise à jour des listes électorales au niveau des entités administratives de base. C’est aux citoyens de s’y rendre pour  vérifier s’ils sont sur ces listes », renforce Karangwa qui ajoute que le nombre d’électeurs de 2010 a atteint 5 200 000 électeurs. « Certains  mineurs qui n’avaient pas l’âge de maturité en 2003 et en 2008, sont maintenant éligibles de voter », explique Munyaneza.

La commission pourra utiliser un personnel nombreux estimé à plus de  70 000 personnes. Dans les médias internationaux, on entend parler de certains Rwandais qui voudraient se lancer aux présidentielles 2010, mais au niveau national, personne ne s’est pas prononcé encore. Les Anglais disent « wait and se » ou attendons voir, le futur nous réserve des surprises.

 

Safari Byuma

http://www.orinfor.gov.rw/lnr744b.htm

Posté par rwandaises.com