Les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe se réunissent, ce lundi, en RD Congo. Ils comptent demander la levée des sanctions visant le Zimbabwe pour « que le pays puisse avancer dans son développement ».
Réunis lundi et mardi à Kinshasa, les chefs d’Etat de la SADC vont appeler à la levée des sanctions visant le Zimbabwe et exhorté l’Afrique du Sud à plaider sa cause lors du G20, ont dit des responsables.

Les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) devraient en outre s’efforcer de former un front uni pour assurer la mise en oeuvre de l’accord de partage du pouvoir au Zimbabwe, essentiel au maintien de l’aide extérieure.

« Nous sommes convaincus que si les sanctions sont levées, le Zimbabwe, dans le cadre de son accord politique actuel, aura la possibilité d’avancer dans son développement », a déclaré dimanche le ministre congolais des Affaires étrangères Alexis Thambwe Mwamba.

« Nous demanderons aussi à l’Afrique du Sud, seul pays d’Afrique sub-saharienne membre du G20, de plaider la cause du Zimbabwe », a ajouté Mwamba, dont le pays prend la présidence tournante de l’organisation régionale et accueille ce sommet.

Tous les regards se portent sur le président sud-africain Jacob Zuma, jugé plus ferme que son prédécesseur Thabo Mbeki vis-à-vis du président zimbabwéen Robert Mugabe, cible des sanctions américaines et européennes pour des violations des droits de l’homme et fraude électorale présumées.

Mugabe et son rival Morgan Tsvangirai, actuel Premier ministre, sont à la tête d’un gouvernement d’union nationale formé en février sous l’égide de la SADC afin de mettre un terme à la crise politique née de l’élection présidentielle.

Madagascar aussi au menu

Avant ce sommet, Morgan Tsvangirai a exhorté l’organisation à faire pression sur Robert Mugabe, qui refuse selon lui d’appliquer l’accord dans son intégralité. Le Mouvement pour le changement démocratique de Tsvangirai accuse la Zanu-PF de Mugabe de ne pas vouloir revenir sur plusieurs nominations litigieuses, alors que le principe en était acquis.

La formation du président reproche quant à elle au MDC de rechigner à condamner les sanctions que les puissances occidentales ont infligées à Robert Mugabe et à ses proches.

Jacob Zuma est pressé de mettre fin à une crise politique et économique qui alimente l’immigration zimbabwéenne en Afrique du Sud.

Outre le Zimbabwbe, les chefs d’Etat de la SADC évoqueront la crise à Madagascar, où le président Marc Ravalomanana a été renversé en mars par Andry Rajoelina, ancien maire d’Antananarivo.

Contrairement aux attentes, les protagonistes, réunis la semaine dernière à Maputo, au Mozambique, n’ont pas pu s’entendre sur le nom de la personnalité qui présidera la Haute Autorité de transition (HAT) chargée de préparer une élection présidentielle dans un délai de 15 mois.

L’ancien président mozambicain Joaquim Chissano devrait remettre un rapport sur ces négociations à l’occasion du sommet de Kinshasa, qui marquera en outre le début du mandat de la République démocratique du Congo à la tête de la SADC.

LUNDI 07 SEPTEMBRE 2009
Par DEPECHE REUTERS

France24

Posté par rwandaises.com