L’aide au développement en Afrique

 

 

Lambert Christian – mardi 26 septembre 2006

La France africaineLe combat politique entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal et bien d’autres – le nombre des candidats connus à l’élection présidentielle doit être maintenant d’une bonne vingtaine – est assurément divertissant. Sans être négligeable, il n’est pas important. Il s’inscrit, en réalité, dans le folklore politicien français, souvent dérisoire et parfois émaillé de scandales. Là n’est pas le problème.

Le problème de fond pour l’avenir de la France réside dans l’immigration destructrice de l’avenir du pays.
On en est bien conscient et pour le résoudre, du chef de l’État au simple citoyen, on explique qu’il faut assurer le développement de l’Afrique (80 % de l’immigration) et le continent une fois développé, les Africains seront tellement heureux qu’ils n’émigreront plus et, mieux encore, ils retourneront dans leur pays pour jouir d’une félicité sans pareille.
Comment peut-on, à ce point, se moquer du monde ?

Depuis les indépendances, il a été déversé en Afrique noire pour son développement 300 milliards de dollars d’aide publique. Le résultat est nul, absolument nul. Où sont passés ces 300 milliards de dollars, dans un continent en proie à un chaos indescriptible dû à l’incurie et à la corruption systématique de ses dirigeants ? Un Africain m’a écrit d’Afrique centrale : « Il n’y a plus ni routes, ni ponts, ni écoles, ni dispensaires. Il n’y a même plus de sel dans les boutiques… ». Le symbole de cette monstrueuse gabegie est le maréchal-président Mobutu, ancien sergent de la garde indigène belge, qui a réussi à amasser une fortune personnelle de plusieurs dizaines de milliards de dollars, alors que son peuple crevait de faim et s’entre-tuait. Et devant cette situation, qu’a fait la France ? Elle a trouvé le moyen de supprimer la dette du Congo-Kinshasa, ce qui revenait à encourager une corruption déjà pharaonique et ceci, en toute connaissance de cause.

On peut généraliser, en sachant que les immenses fortunes des nouveaux rois d’Afrique peuvent parfois faire preuve de reconnaissance en faveur de « certains donneurs ». Je dis « certains », car en réalité, les vrais donneurs qui ne sont pas consultés sont les contribuables qui, eux, ne bénéficient d’aucun « retour sur investissement ». En d’autres termes, l’aide au développement résulte d’un phénomène qui consiste à imposer les pauvres dans les pays riches pour alimenter le mode de vie princier des riches dans les pays pauvres.

Le résultat de ce formidable gâchis est l’immigration massive des jeunes qui savent mieux que quiconque qu’ils n’ont aucun avenir dans leurs pays livrés à la satrapie et à la misère. Ils affluent par millions en Europe de l’Ouest par tous les moyens et lorsqu’ils obtiennent des revenus, salaires, allocations et autres… ils en renvoient une bonne partie pour que la famille puisse « manger ». Tout ceci pour dire que « l’aide au développement » constitue l’un des plus grands scandales de l’époque actuelle.
Sait-on aussi qu’en 2005, les rapatriements financiers des immigrés de toute provenance se sont élevés, au niveau mondial, à 232 milliards de dollars ? Sait-on qu’au Sénégal, par exemple, le budget des ménages est constitué à 50 % par les versements des immigrés, alors que le Sénégal, pays classé PMA (Pays les Moins Avancés) est le plus assisté du monde par tête d’habitant ! Pour en savoir davantage, on lira avec le plus grand intérêt, l’ouvrage de Jean-Paul Gourévitch, professeur à l’Université de Paris XII, « La France africaine ».

Bref, dans un tel mécanisme, l’immigration ne peut que s’aggraver, et cette « chance » pour la France, comme le dit la voix officielle, finira par faire disparaître notre pays. « Vous aurez beau faire, vous ne pourrez pas arrêter le flot des immigrés car on n’arrête pas la mer avec ses bras… Ce sera comme des hordes que vous avez connues dans votre Moyen Âge » déclarait le Président du Sénégal, Abdou Diouf (« Le Figaro », 3 juin 1991). Depuis cette interview, il est arrivé en France quelque 4 500 000 nouveaux immigrés, dont de nombreux musulmans, en majorité d’Afrique, ce continent qui représente moins de 3 % du commerce mondial, où la France, depuis les indépendances, n’a connu que des échecs dramatiques, le génocide du Rwanda, le triste cirque de la Côte-d’Ivoire avec, pour faire bonne mesure, plus de 10 000 militaires français qui y sont stationnés à grands frais et qui parfois se font tuer par nos « amis ». Combien de temps encore ce scandale va-t-il durer ?

 

 

Posté par rwandaises.com