La polémique se poursuit via Internet, notamment.

La polémique se poursuit via Internet, notamment.
Le cas d’Eugène Rwamucyo, ce médecin rwandais responsable de la médecine du travail au centre hospitalier de Sambre-Avesnois de Maubeuge … , accusé d’avoir pris part au génocide commis au Rwanda entre avril et juillet 1994, continue d’échauffer les esprits.
C’est la « magie » ou, au choix, les « travers » d’Internet qui ont réveillé la polémique en sommeil. Il a fallu que la section de la Confédération française des travailleurs chrétiens du centre hospitalier de Maubeuge ouvre un « blog » sur la toile pour que la querelle reparte de plus belle. Sous le titre « la CFTC prône une justice sereine », les syndicalistes chrétiens du CHSA prennent fait et cause pour Eugène Rwamucyo, suspendu le 15 octobre par la direction de l’hôpital, « à titre conservatoire et avec maintien du traitement », précisait alors Henri Mennecier, directeur de l’établissement. Une décision qui faisait suite à la découverte récente, sur Internet, d’une fiche de recherches d’Interpol concernant le médecin rwandais suspecté, avec d’autres, d’avoir participé au processus d’élimination des Tutsis et de certains Hutus au Rwanda ( nos précédentes éditions).

Sans ambages ni distance, le blog de la CFTC appelait à la constitution d’un comité de soutien en faveur d’Eugène Rwamucyo. Et comme la parole est libre sur le Net, la douzaine de commentaires ne faisaient pas dans la nuance. Trop pour Jean-Pierre Chrétien, historien, directeur émérite au CNRS, Jean-François Dupaquier, journaliste-écrivain et Marcel Kabanda, co-auteurs de Rwanda. Les médias du génocide. Dans une lettre ouverte adressée à la CFTC du centre hospitalier, les trois hommes répondent sur le même ton, de manière circonstanciée. Une contre-attaque qui a incité Jean-Pierre Drombois, responsable de la section, à retirer du « blog » les noms de la cinquantaine de personnes qui avaient adhéré au comité de soutien, comme il le précisait hier après-midi. Sur le fond, rien n’a changé. Hier toujours, Henri Mennecier précisait qu’en l’absence de tout avis contraire, il réintégrerait le médecin rwandais dans ses fonctions, « d’ici quinze jours-trois semaines ». Il serait souhaitable que la justice française, saisie, éclaire ce dossier. • J.-M. B.

 

 

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Maubeuge/actualite/Secteur_Maubeuge/2009/11/14/article_eugene-rwamucyo-medecin-rwandais-au-chsa.shtml

Posté par rwandaises.com