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La question de la survivance après un génocide, tel est le thème du film.
L’historique du génocide rwandais n’est pas rappelé. Le film nous plonge directement au temps où le génocide s’ababattait sur les tutsis.
Avril 1994, aux premiers jours du génocide, les occidentaux fuient le pays. Avant d’être évacuée, une famille belge  cache la jeune nourrice de leurs enfants, Jacqueline, dans le faux plafond de leur maison. Après un semblant de calme précaire, Jacqueline sort de sa cachette pour rejoindre ses enfants restés seuls. La jeune mère découvre leurs corps sans vie. Elle se réfugie dans la forêt. Le spectateur est à ce moment là devant un portrait psychologique. Comment survivre après un tel drame?
C’est le premier film de Philippe Van Leeuw.Avant ce film, le réalisateur avait travaillé sur les images des camps de concentration nazis
Le rôle de Jacqueline est jouée par une rescapée du génocide. Pour le réalisateur, c’était une nécessité pour l’expression d’une souffrance et terreur authentique.
Le réalisateur compte projeter ce film au Rwanda. Le contact est déjà pris avec le ministre de la culture rwandais. Il souhaite que la projection soit gratuite et soit l’occasion d’une discussion. Que les voix des survivants soient entendues. Que ce film soit vu par le plus grand nombre y compris par ceux qui ont participé au génocide.
Pour Abdoulaye, un spectateur interrogé à la sortie par Le Journal de Libertés-Culture*, « Le film est intéressant en cela qu’il laisse de côté le débat sur les responsabilités dans le génocide pour s’intéresser au génocide lui-même. De la sorte il permet de s’interroger sur ce qui s’est passé et comment cela s’est passé. Il rappelle que le génocide a concerné des personnes, des victimes et des bourreaux, des personnes que le débat sur les responsabilités françaises ont trop tendance à occulter. « 

*Pour plus d’infos sur Le Journal de Libertés-Culture:

http://libertes-culture.rsfblog.org/le-journal-de-libertes-culture/

Posté par rwandaises.com