Un groupe d’ex-Mai-Mai a attaqué, dans la nuit de mardi à mercredi, le camp militaire d’intégration de Luberizi, dans la plaine de Ruzizi, dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), a révélé à la presse mercredi le porte-parole des opérations Kimia II, le capitaine Olivier Hamuli.

Selon lui, cette attaque meurtrière qui aurait été conduite par un sous-lieutenant FARDC (Forces armées de la RDC) déserteur, a fait 3 morts parmi lesquels deux assaillants dont le sous- lieutenant déserteur des FARDC lui-même, et un élément des forces loyalistes.

Le capitaine Hamuli a ajouté que les assaillants ont réussi à emporter vingt tenues militaires, quatre caisses de munitions et une arme AK 47. L’attaque a eu lieu à minuit heure locale (22h00 GMT), et a été repoussée une heure plus tard. « Des dispositions tactiques ont été prises pour empêcher les éléments de ce groupe de regagner leur retranchement », a-t-il ajouté. L’attaque contre le camp de Luberizi est la première d’un camp d’intégration, depuis le lancement des opérations Kimia II en février dernier dans la province du Sud-Kivu.

Ce camp est situé le long de la route principale reliant Bukavu, capitale de la province du Sud Kivu, à la ville d’Uvira, la deuxième de la province de plus de 100.000 habitants. Sur leur chemin du retour, les assaillants ont pillé 12 maisons et boutiques d’un village, et forcé quelques civils à transporter leurs butins, selon le chef d’un groupement de la contrée cité par une station de radio locale, ajoutant que les assaillants s’exprimaient en kinyarwanda et en swahili. Par ailleurs, selon cette station de radio locale, l’attaque contre le camp d’intégration de Luberizi a été revendiquée par un certain Idi Amin, qui s’est déclaré responsable d’un nouveau mouvement politico-militaire dénommé Union du peuple congolais pour la révolution (UPCR).

Idi Amin a reconnu avoir perdu deux hommes au cours de l’attaque du camp d’intégration de Luberizi. Son objectif en s’attaquant à ce camp, selon lui, était de récupérer du matériel militaire et quelques uns de ses éléments qui se trouvaient au camp pour leur intégration dans les FARDC.

Toujours selon la source qui cite le même Idi Amin, l’UPCR regrouperait plusieurs mouvements Mai-Mai (combattants locaux qui s’opposaient jadis aux rebelles rwandais) qui contesteraient les résultats des opérations Kimia II.

Ce groupe, dont le quartier général se trouverait dans les hauts plateaux de Mulenge, dans le territoire de Fizi, à environ 90 km de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, dit reprendre le flambeau de la lutte contre les éléments étrangers sur le territoire congolais.

Il a revendiqué, dans ce cadre, l’attaque dans la forêt d’Itombwe contre le groupe Forces Révolutionnaires Fédéralistes ( FRF- une rébellion pro-rwandaise).

 

 

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Posté par rwandaises.com