Paris, France, 2009-12-16 (Afrique en Ligne) –

Afrique: 400.000 enfants naissent avec le SIDA chaque année

Source: Afrique en Ligne

Paris – Pana 15/12/2009 – Santé – Environ 400.000 enfants africains naissent chaque année avec le VIH/SIDA, a révélé mardi à Paris, le directeur exécutif du Programme commun des Nations unies pour la lutte contre le SIDA (ONUSIDA), Michel Sidibé, en estimant qu’il s’agit d’une « injustice inacceptable ».

S’exprimant à l’issue de la signature d’un accord-cadre de coopération avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), M. Sidibé a souligné que dans les autres parties du monde, plus aucun enfant ne nait avec le SIDA, du fait de la mise sous traitement des femmes séropositives pendant leur grossesse.

« Si ailleurs dans le monde aucun enfant ne nait avec le SIDA alors que 400.000 enfants naissent séropositifs en Afrique, c’est la preuve qu’il y a une inégalité devant la pandémie. Les plus pauvres sont malheureusement ceux qui payent le plus lourd tribut à la maladie », a-t-il dénoncé.

M. Sidibé, de nationalité malienne, a également rappelé que sur les 2 millions de personnes décédées du SIDA en 2008 dans le monde, 1,4 million sont des Africains.

Pour sa part, le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, a estimé que le SIDA nécessite bien plus qu’une réponse médicale et thérapeutique.

« Une nouvelle approche du problème s’imposait et s’impose toujours, moins médicale et curative, plus socio-culturelle. Une approche également plus solidaire de la situation des victimes de crises et de conflits. Celle-ci rencontre justement l’expertise de la Francophonie », a fait observer M. Diouf.

A cet égard, il a souligné le rôle pionnier de son organisation dans l’adoption des textes de loi protégeant les porteurs du VIH/SIDA de la discrimination.

« L’OIF a déjà aidé à générer en Afrique une loi type dite loi de N’Djamena devenue aujourd’hui loi de référence de la part des pays africains francophones pour circonscrire la discrimination dont peuvent être victimes les porteurs de la maladie », a ajouté l’ancien président du Sénégal.

Il a par ailleurs exhorté ONUSIDA à poursuivre sa collaboration avec la chaîne francophone TV5/monde, avec l’Association internationale des Maires francophones (AIMF) et l’Université de la Francophonie à Alexandrie en Egypte.

En dépit d’une stabilisation de la pandémie dans plusieurs pays dont l’Ouganda, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le continent africain demeure la région du monde la plus affectée par le SIDA. Il est paradoxalement l’endroit où l’on trouve le moins de personnes malades sous trithérapie.

 

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