Ruhango tire la sonnette d’alarme contre le leadership en place…

Le Gouverneur Ndayisaba s’en exprime avec allégresse

Les leaders d’opinion dans le district administratif de Ruhango en province du Sud, tirent la sonnette d’alarme contre le leadership en place  qui serait tissé à la mesure du Gouverneur M. Fidèle Ndayisaba en connivence avec le maire de Ruhango, M. Célestin Twagirumukiza.  Ils dénoncent les pratiques malveillantes  d’accès aux marchés publics, l’ethnisme, le détournement, le non respect des normes de recrutement du personnel, l’idéologie du génocide, etc. Une source généralement bien informée issue des instances de sécurité locale, met en cause le maire dans le  dysfonctionnement du district. Le Gouverneur rejette toutes les accusations portées sur lui-même et sur le maire.

La circonscription de Ruhango connaît des vives tentions au sein des leaders eux-mêmes. Les conflits d’intérêt sont au centre des intrigues qui les divisent et laissent libres, de temps en temps, les rumeurs et accusations politiques difficiles à déchiffrer.  «Les intrigues sont devenues monnaie courante dans les districts de Ruhango et de Muhanga. Il  faut s’attendre toujours à des accusations politiques et judiciaires entre les dirigeants », explique cette femme de Ruhango qui a beaucoup à dire, mais se résigne de dire un mot sur  le maire de Ruhango, M. Célestin Twagirumukiza qui est pointé du doigt accusateur par la sécurité locale. « Le maire Twagirumukiza qui a comparu deux fois dans les tribunaux Gacaca notamment dans le secteur administratif de Kiyumba (lieu d’origine) est présumé  avoir assassiné des Tutsi pendant le génocide en1994. Il a adopté une attitude ferme, d’être toujours sur le qui-vive à l’endroit de ses collègues et agents de son district. Ses décisions sont sans appel, car  il bénéficie de l’influence et de l’appui du Gouverneur de la province du Sud, M. Fidèle Ndayisaba », présentent les leaders d’opinion en parallèle avec un rapport de la sécurité du district de Ruhango qui date du 20 novembre dernier. Le Gouverneur qui est le patron de la province du Sud, est le plus accusé par ces leaders de Ruhango. « Il appuie visiblement les dirigeants faibles et déconsidère les dirigeants forts. Les  fiables dans le leadership sont les mieux indiqués, car, ils lui ramènent toutes   les fausses informations contre les meilleurs. En conséquence, les leaders d’option  actifs, cèdent la place aux  plus faibles que le Gouverneur manipule suivant son gré… », annonce un agent du district de Ruhango qui en a marre avec l’attitude du Gouverneur Ndayisaba qui favorise les dirigeants qui auraient de près ou de loin participé activement au génocide contre les Tutsi de 1994, à savoir le maire de Ruhango, M. Twagirumukiza et ses Secrétaires Exécutifs dont celui du secteurs Mwendo, M. Hakizimana Valence.  Ce dernier aurait déclaré solennellement en 2003 qu’il était  « Roi «  des Hutu pendant la campagne électorale du président de l’Association Générale des Etudiant de l’Université Nationale du Rwanda. « Je n’ai pas encore remarqué qu’il est défenseur de l’idéologie du génocide, sinon il serait le premier à être inculpé », dit Ndayisaba.

Le Gouverneur de la Province du Sud, M. Fidèle Ndayisaba, a déclaré qu’il s’attendait toujours à de telles accusations non fondées. « Je ne suis pas tolérant envers les détourneurs des fonds publics, je suis pas extrémiste raciste…Tout cela résulte d’une crise due aux comportements indécents  des individus entre eux-mêmes dans la circonscription de Ruhango. Ce n’est pas la première fois que je sois au courant de ces accusation ; tant des journaux ont écrit sur le district de Ruhango et ses enjeux  politiques erronés… c’est du pire diffamation… », a-t-il réagit.

M. Ndayisaba Fidèle qui maîtrise apparemment tous les dossiers du district de Ruhango,  a grandement regretté les accusations arbitraires adressées contre lui, alors qu’il est le symbole de la dignité du pays dans la province qu’il dirige. « Imaginez-vous vous-même les genres des liens que je tisserai avec un secrétaire Exécutif d’un secteur. Au niveau même de la hiérarchie,  le gouvernorat est une haute instance qui n’aurait aucun contact avec le secteur. Il y a, en rappel, plusieurs instances intermédiaires avant d’atteindre le gouvernorat… », insiste le Gouverneur  qui réitère pour la énième fois, les conflits d’intérêt qui sont à l’origine des discordes et des accusations  multiples entre les dirigeants de la circonscription de Ruhango.
 
Détournements : Ndayisaba  accusé facilitateur

Les leaders d’opinion très influents dans l’administration du district de Ruhango, ont accusé, sans réserve ni retenu, le Gouverneur de la province du Sud, M. Fidèle Ndayisaba être facilitateur des détournements des fonds publics dans l’octroi des marchés. Les cas isolés sont nombreux, mais le plus dénoncé est l’affaire qui a fait incarcérer l’ancien secrétaire exécutif du district de Ruhango, M. Etienne Kalima. « En avril 2009, Kalima a été accusé de détournement pour avoir utilisé un sceau du district pour ses propres affaires en son nom propre  pour le recouvrement d’une somme d’argent de son association. Cette somme a été virée sur son compte bancaire durant plusieurs jours. Outre cela, il avait détourné les fonds d’une école primaire « AMIZERO » et ceux d’un projet d’addiction d’eau. Le Gouverneau a gardé silence sur ce dossier et a milité pour libérer de la prison M. Etienne Kalima qu’il rendait visite », montre un ancien agent du district de Ruhango. Le Gouverneur, a quant à lui rejeté avec dernière énergie, cette allégation qu’il a nommé non fondée et très éphémère.  « Je n’ai jamais rendu visite en prison M. Etienne Kalima, encore une fois,  que serait mon lien, moi le Gouverneur avec un secrétaire exécutif ? La hiérarchie  est un frein… », souligne Ndayisaba.

Le Gouverneur n’a pas nié qu’il ait été en séance cachée (huis clos) avec l’ancien secrétaire exécutif de Ruhango, M. Wellars  Buragatare  et l’ancienne vice- maire chargée des Affaires Economiques, Mme Catherine Mukayire pour discuter des affaires qui les mettaient tous en dislocation et en tension vive. « Oui, comme il est mon habitude d’être en huis clos avec certains agents de ma province pour discuter de certaines choses, autant, je me suis vu avec Wellars Buragatare et Mme Catherine  Mukayise à Kigali à l’hôtel Méridien  (Laiko, actuellement). Nous avons discuté… plus tard les  deux ont été simultanément limogés de leurs fonctions par le Conseil du District », affirme le Gouverneur qui atteste connaître les principaux acteurs des intrigues dans la circonscription de Ruhango. « J’ai beaucoup à vous dire, j’ai des mémos issus d’eux, ils sont multiples,  je les reconnais… », ajoute  Fidèle Ndayisaba.

Les enjeux politiques : véritables polémiques

Les leaders d’opinion du district administratif de Ruhango condamnent le maire de Ruhango et  son Gouverneur dans plusieurs domaines de gouvernance. Ledit rapport de sécurité que nous avons reçu dans la discrétion totale,  montre que  Twagirumukiza Célestin, oeuvre de concert, bon gré malgré avec les instances de sécurité par manque  d’autres alternatives, sinon sa volonté de livrer une information n’est pas sa vocation. Ce rapport qui commence par narrer le maire Twagirumukiza, souligne qu’il est licencié A0 en Sciences de l’Education. « Sans autres formes de procès, il accepte de collaborer avec les instances de la sécurité, mais il se réserve de lui fournir les détails qu’il maîtrise bien… Dans ses fonctions, il ne collabore  pas généralement avec ses collègues agents du district.  Dans les instances politiques du FPR, Twagirumukiza se querelle toujours avec les membres du FPR. Il confronte  le comité de discipline au comité exécutif dont’il est le chef », accuse le rapport des instances de la sécurité de Ruhango.
Le Gouverneur qui est aussi au chapeau de ce parti  au niveau supérieur du gouvernorat, est pointé du doigt pour avoir limogé  quatre  membres du conseil exécutif du FPR au détriment des « petits » dans le leadership. « Oui, il y a eu un remaniement, disons-le, mais pas posé dans le sillage des leaders d’opinion de Ruhango », atteste le Gouverneur Ndayisaba. «  La province du Sud est coincée dans son développement harmonieux par plusieurs personnes sous l’étiquette de la formation politique FPR. En réalité, la province devrait se dégager du gouverneur qui est le premier à mettre en difficulté le district de Ruhango et toute la province, du point focal de FPR au niveau de la province, M. Nkiko Albert,  du sénateur Munyabagisha qui est capable de faire le bon et le mauvais temps dans le district de Ruhango, comme tel est le cas de Jean de Dieu Rutatika, représentant la Commission Nationale Electorale aussi président de la commission de discipline au sein du FPR dans cette province, du député Mme Agnès Nyirabagenzi et de l’ancien préfet de la province de Gitarama, M. Uwizeye Fidèle », tirent-ils, la sonnette d’alarme.

Bien que ces leaders d’opinions aient accusé grandement le gouverneur Ndayisaba, ils reconnaissent de lui d’un travailleur infatigable, du grand organisateur, d’un homme qui connaît discerner et d’un bon orateur. Mais malheureusement, disent-ils, « il utilise ses capacités dans la mauvaise voie »,
 
Le Gouverneur Ndayisaba a annoncé qu’il ne chutera pas à ces accusations non fondées. « Je  ne  tomberais pas dans ces pièges… », affirme-t-il tout en expliquant qu’il ne voudrait  pas parler de son parcours pendant le génocide contre les Tutsi de 1994. « Oh mon Dieu, je ne voudrais pas en parler, j’ai été pourchassé, mes frères, ma mère…, ont été pourchassé… Dire que j’ai été à la barrière dans la circonscription de Matyazo, je ne sais pas comment m’y exprimer, cette accusation  me dépasse… », regrette fort le Gouverneur Ndayisaba qui réaffirme qu’il est fort convaincu que c’est l’ethnisme  qui a déchiré le Rwanda en 1994.

Le gouverneur dressé un vœu. Il demande aux leaders d’opinion de la circonscription de Ruhango de ne pas perdre leur temps aux disputes inutiles et sur des faits qui prônent la haine. Le rapport fait par les instances de sécurité de Ruhango, conclue que le maire Twagirumukiza est de nature inadministrable. Il met en cause ses connaissances académiques. « Sa façon de diriger, accuse un grand manquement », conclut ledit rapport.

Safari Byuma

Orinfor.gov.rw/nouvelle releve

 http://196.12.152.72:88/Politique760.htm

Posté par rwandaises.com