(Xinhuanet 29/01/2010)

Des opérations « chaudes » ou attaques seront lancées bientôt contre les poches résiduelles des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui agissent en groupes isolés, et autres groupes armés qui opèrent encore dans les deux Kivu en République démocratique du Congo (RDC).

C’est ce qu’a déclaré mercredi à Kinshasa le porte-parole militaire de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC), le lieutenant- colonel Jean-Paul Dietrich, précisant que les troupes onusiennes et celles de la Force armée de la RDC (FARDC) sont déjà sur place dans les deux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

« Très prochainement, les opérations chaudes vont commencer. Environ 18 bataillons des FARDC sont prêts pour cette opération. Leurs commandants sont connus. On va suivre de très près comment ces bataillons vont se comporter, mais on est très optimiste », a fait savoir le lieutenant-colonel Dietrich.

Il a rappelé cependant que le soutien de la MONUC aux FARDC est soumis à certaines conditions, notamment celles du respect des droits de l’Homme, indiquant que la mission de l’ONU en RDC s’est mise d’accord avec les FARDC sur un mécanisme de contrôle de toutes les unités qui bénéficient du soutien de la MONUC.

La MONUC avait été l’objet des critiques des ONG, notamment Human Right Watch, qui lui reprochaient de soutenir certaines brigades des FARDC qui se compromettent dans des exactions sur les populations civiles.

En réaction à ces accusations, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de paix, Alain Le Roy, avaot annoncé, alors qu’il se trouvait en visite de travail en RDC début novembre 2009, la suspension de l’appui logistique de la MONUC à la 213ème brigade des FARDC basée à Lukweti, dans la province du Nord-Kivu. Ces troupes étaient accusées d’avoir massacré 62 civils à Lukweti dans le territoire de Masisi entre mai et septembre 2009.

Ces accusations avaient été rejetées par le ministre congolais de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, pour qui ces accusations étaient faites pour ternir la réputation des FARDC et masquer le soutien que certaines organisations internationales apportent aux FDLR.

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