Le conseiller régional, chargé de l’Education non formelle et de la promotion des langues, au Bureau régional pour l’éducation de Dakar, de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco-Breda), Yao Ydo, a indiqué dimanche à Dakar, que la plupart des Etats africains manquent de politique linguistique claire.
« La définition d’une politique linguistique claire est le premier pas à poser avant tout autre action éducative car les langues promeuvent les savoirs locaux et les connaissances endogènes et servent d’outils pour le commerce et l’administration », a soutenu M. Ydo.
Il s’exprimait à l’ouverture de la cérémonie de célébration de la journée internationale de la langue maternelle au Sénégal, dont le thème porte cette année, sur la prise en compte effective des langues nationales dans la vie politique et officielle.
Selon le conseiller de l’UNESCO, c’est au lendemain des indépendances que l’Union Africaine, dans ses documents de la décennie de l’éducation, a souligné l’importance et la nécessité pour les pays africains, de revaloriser leurs langues nationales, en les considérant comme un moyen de développement et de promotion de leurs cultures, à côté des langues officielles.
D’ailleurs, à l’en croire, au cours de la conférence des ministres de l’Education, tenue en janvier dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso, un plaidoyer a été fait dans ce sens et qui a abouti à l’adoption d’un guide dans lequel, il est indiqué les étapes à entreprendre pour une politique linguistique claire.
Interrogé sur la situation de la codification des langues nationales, M. Ydo a indiqué que le nombre de langues codifiées en Afrique est très loin de la moyenne normale, avant de donner les exemples de certains pays comme le Sénégal où sur les 27 langues identifiées, 19 ont été codifiées, au Burkina, 11 langues codifiées sur une soixantaine et au Mali, où seules 10 langues ont été codifiées.
Pour sa part, le directeur de l’Alphabétisation et des langues nationales au Sénégal, Meissa Diop, a plaidé pour une protection énergique des langues nationales, par l’élaboration d’un code écrit pour chacune d’elles, car soutient-il, la langue est le véhicule de la culture et chaque culture est une partie du patrimoine et par conséquent, chaque langue qui meurt, constitue une immense perte pour l’humanité.
Dakar – Pana 22/02/2010
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Posté par rwandaises.com