Satisfait de l’action de la Banque africaine de développement (Bad) dans la gestion de la crise récente, le Conseil des gouverneurs a cependant invité l’institution à « accorder une attention accrue » à une douzaine de questions très importantes. C’est un satisfecit que le Conseil des gouverneurs a fait au groupe de la Banque africaine de développement (Bad) pour avoir bien géré la crise, mais il a fait une douzaine de recommandations fortes. D’abord, les gouverneurs de la Bad ont suggéré que l’institution focalise ses interventions dans les domaines où elle a un avantage comparatif tels que le développement des infrastructures, la promotion du secteur privé, le soutien aux Etats fragiles, l’accès des pays membres régionaux à l’eau et à l’assainissement, indique le rapport officiel du Conseil des gouverneurs. Les gouverneurs ont invité également la Bad à « accorder une attention accrue », au cours de l’exercice financier 2010, à une douzaine de questions. Parmi celles-ci, il y a l’évolution de la stratégie à moyen terme vers une stratégie à long terme, prenant en compte les réalités de l’après-crise, la division du travail au sein des institutions financières internationales. Il faut établir une distinction entre les interventions et les approches pour les pays à revenu intermédiaire et pour les pays à faible revenu, estiment les gouverneurs. Ceci afin de répondre de façon adéquate aux besoins de ces pays. Les gouverneurs recommandent une amélioration du taux d’exécution des projets, la promotion de la participation de la société civile, le renforcement de la prise en compte de la question genre et de celui du système de gestion des risques. La Bad devra aussi œuvrer au renforcement du secteur privé, à la mise en place d’une nouvelle stratégie énergétique visant à réduire les effets des changements climatiques d’une part, et à promouvoir les énergies renouvelables d’autre part, indique le rapport. Renforcer l’intégration économique africaine est une nécessité aux yeux des gouverneurs. Il en est de même du renforcement des institutions régionales. Infrastructures, soutien au secteur privé et aux Etats fragiles Le Conseil des gouverneurs invite la Bad à intensifier les transferts de revenus nets vers le Fonds africain de développement (Fad) en vue d’obtenir un cadre de financement réaliste et durable. La Fad, poursuit le rapport, doit être impliquée dans le financement du partenariat public/privé. Pour permettre aux pays membres de disposer d’une expertise de proximité, le Conseil des gouverneurs invite la banque à renforcer sa présence sur le terrain. Promouvoir un environnement de travail basé sur le mérite, axé sur les résultats et la collaboration entre équipes, fait aussi partie des recommandations. La mise en place d’un cadre d’évaluation des résultats mettant l’accent sur l’amélioration d’un système de gestion, la qualité des opérations et l’obtention des résultats en matière de développement durable, n’ont pas été oubliées par le Conseil des gouverneurs de la Bad. Les gouverneurs ont rappelé que la reprise en Afrique après la crise est « lente, inégale et fragile ». « Toutefois, malgré ce contexte économique difficile (de reprise), ils ont relevé que le groupe de la banque a réalisé en 2009 des résultats positifs et que, tout en préservant sa stabilité financière, l’institution ait pris des initiatives pertinentes et réagi rapidement et avec souplesse aux demandes croissantes de ses pays membres emprunteurs pour les aider à faire face aux nouveaux défis nés des différentes crises », lit-on dans le rapport. Les gouverneurs invitent la banque à poursuivre les réformes engagées, à renforcer le processus de décentralisation, etc. Malick CISS (Envoyé spécial)
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