KIGALI — La police rwandaise a annoncé vendredi que les enquêtes se poursuivaient après l’arrestation la veille à Kigali de l’opposante Victoire Ingabire pour participation à « la création d’une organisation terroriste », en vue de mettre la main sur des complices présumés.

« Les enquêtes se poursuivent pour que toutes les autres personnes impliquées soient appréhendées », a déclaré vendredi sur Radio Rwanda, le porte-parole de la police Eric Kayiranga.

La présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), un parti d’opposition non encore reconnu par les autorités, a été arrêtée jeudi à la mi-journée au lendemain de l’interpellation du major Vital Uwumuremyi, selon le porte-parole de la police Eric Kayiranga.

Selon M. Kayiranga, ce suspect est un ancien officier des ex-Forces armées rwandaises (FAR), devenu cadre au sein des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), basées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Il était porteur au moment de son arrestation dans le district de Rubavu (nord), à la frontière avec la RDC, de documents prouvant son implication, de concert avec Mme Ingabire, dans « la création d’une organisation terroriste » visant à troubler l’ordre et la sécurité publics au Rwanda.

Ces documents montrent « les réunions qu’ils ont tenues ensemble et les lieux de ces rencontres (…) Il est clair, d’après ces documents, qu’Ingabire y est impliquée depuis le début », a affirmé le porte-parole de la police.

Le major Uwumuremyi avait déjà commencé à acheter et distribuer des armes, selon M. Kayiranga, qui a souligné qu’il circulait sous de faux noms en RDC et au Congo-Brazzaville.

M. Kayiranga a ajouté que le dossier impliquait des Rwandais vivant en Europe et d’autres qui en sont récemment rentrés.

Selon le journal progouvernemental rwandais le New Times qui cite également la police, Ingabire et Uwumuremyi, actuellement détenus dans un commissariat de Kigali, voulaient créer la Coalition des forces démocratiques (CFD), une branche armée des FDU.

Toujours selon le New Times, le major Uwumuremyi s’était rendu de lui-même à l’armée rwandaise début 2009 avec d’autres anciens commandants des FDLR mais « était revenu à ses activités subversives ».

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jK9orqj1qHymEAK9ZFHpkWk7WV_w?docId=CNG.cf11001a1e5d1b80c933001feebe866a.571

Posté par rwandaises.com