Le président ougandais Yoweri Museveni a rejeté mercredi un rapport des Nations unies publié le 1er octobre impliquant l’armée ougandaise dans les massacres des civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) entre 1993 et 2003.

M. Museveni a confié à des journalistes à Entebbe, à 40 km au sud de la capitale, Kampala, à l’issue d’une rencontre avec une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies, que le rapport est basé sur la fiction et devrait être rejeté.

« Je suis sûr que ce (les allégations mentionnées dans le rapport) sont des mensonges parce que si cela avait été vrai, nous aurions puni ces soldats, » a-t-il déclaré, faisant allusion règles strictes de l’armée qui stipulent que si un soldat tue des civils ou commet des viols, il doit être exécuté.

« Donc, ces romanciers devraient chercher d’autres sujets que d’écrire sur notre armée parce que celle-ci est une armée du peuple, et non une armée coloniale, » a-t-il déclaré.

Les Nations unies ont publié vendredi dernier un rapport sur les atrocités commises en RDC, pays ravagé par la guerre, entre 1993 et 2003, lorsque des dizaines de milliers de personnes avaient été tuées et de nombreuses autres violées et mutilées par à la fois un groupe armé congolais et des forces armés étrangères.

M. Museveni a indiqué qu’avant le retrait des troupes ougandaises de la RDC en 2002, tous les commandants avaient reçu instructions d’organiser des rassemblements publics pour demander à la population si les soldats ont commis des crimes afin que le gouvernement puisse payer pour cela.

Il a demandé à ses chefs militaires de lire le rapport et de produire un contre-rapport.

« Ces allégations, elles sont bonnes parce que si quelqu’un écrit quelque chose, il devient alors aisé de le démolir, donc j’espère que notre peuple est ici, qu’il aille lire ce document et le démolisse par écrit, » a-t-il affirmé.

La délégation du Conseil de sécurité des Nations unies rencontrait M. Museveni pour discuter de la sécurité régionale, y compris de la mission de paix en Somalie, entre autres. (Xinhua)

 

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