Le Secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), Callixte Mbarushimana, a été transféré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, mardi 25 janvier 2011. Il est suspecté de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en République démocratique du Congo (RDC).
Pour Callixte Mbarushimana, le voyage de La Haye n’est qu’une nouvelle étape d’un long feuilleton judiciaire. Par le passé, le fonctionnaire rwandais a déjà été arrêté à deux reprises, en Allemagne et au Kosovo, pour son rôle supposé dans le génocide rwandais du printemps 1994. Il avait été finalement libéré.
Mots-clésRwanda, République Démocratique du Congo, Politique Cette fois, le procureur de la Cour pénale internationale l’accuse de crimes commis au Congo-Kinshasa, en 2009. Pour Luis Moreno Ocampo, le rwandais a participé à un plan criminel. Un plan qui visait à permettre aux FDLR d’acquérir un rôle politique au Rwanda.
Pour y parvenir, affirme le procureur, les FDLR ont conduit « des attaques systématiques contre les civils ». La crise humanitaire devaient faire céder les Forces armées congolaises, et les Forces rwandaises, présentes dans l’est du Congo. Faire céder, aussi, la communauté internationale.
Dans son enquête contre les FDLR, le procureur cite aussi le président du mouvement, Ignace Murwashyaka, qui avait été arrêté en Allemagne en septembre 2009. Ce dernier doit être jugé cette année devant la justice allemande. Le procureur cible aussi Sylvestre Mudacumura, le commandant des FDLR dans le Kivu.
Arrêté en France au mois d’octobre, Callixte Mbarushimana, s’opposait à son transfèrement devant la CPI. Mais toutes ses tentatives de recours ont été déboutées par la justice française.
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