La présentation et le programme des Commémorations en France dans les documents ci dessous :

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Dans le programme des activités de commémoration de cette année, vous pouvez remarquer la mention d’une soirée de lecture des extraits des livres de Jean Hatzfeld par la troupe de théâtre du BliZart (Association Traciture) le 6 avril dans une salle du Mémorial de la Shoah. Quelques uns d’entre vous peuvent s’interroger sur le choix de cette date, sachant comme elle est souvent utilisée par d’autres et que nous avons pour règle de démarrer les commémoraions le 7 avril. Je comprends ces interrogations et je savais que je préciserai les choses avant le début de cette lecture le soir même du 6 avril. Mais comme il semble que la question se pose déjà, il est important d’y répondre dès aujourd’hui.

1. Premièrement, pourquoi avoir accepté d’inclure cette lecture dans nos activités de commémoration ? Vous connaissez ces textes et leur valeur de témoignage. Et pour un certain nombre d’entre nous, nous connaissons la qualité de leur mise en scène par cette troupe. Elle l’a fait l’année dernière à Chalette pour la clôture des 16èmes commémorations 2010 et ceux qui étaient présents ont pu mesurer l’intérêt de cette prestation en ces moments du souvenir. Comme elle ne le fait pas uniquement pour l’art, mais qu’elle souhaite accompagner l’expérience de la commémoration, cette troupe a souhaité nous l’offrir cette année et nous avons accepté.

2. Le choix de la date. Il nous a été dicté essentiellement par deux considérations : disponibilité de la salle et celle des comédiens. Je dis essentiellement, car il y avait en réalité une troisième, rester dans la période des commémorations.

Pour vous dire, nous nous sommes posés la même question que vous. Mais face aux contraintes ci-dessus décrites et eu égard à l’intérêt de la prestation, nous avons pris cette seule option qui s’imposait en faisant confiance à la qualité des acteurs et à la bonne compréhension de chacun de nous. Tout se passera sur scène et dans nos têtes. Rien en effet ne nous interdit de penser ce soir là à l’angoisse dans laquelle les victimes du lendemain ont passé la nuit du 6 au 7 avril.

Cela dit, à la fois pour les victimes, pour la troupe, pour le Mémorial de la Shoah qui nous accueille, j’aimerais qu’il y ait du monde. S’il y a d’autres questions, n’hésitez pas à les poser, mais personnellement je ne souhaite pas qu’il y ait un seul jour qui soit interdit à la mémoire et au souvenir.

A Paris, le 14 mars 2011 Marcel KABANDA Président d’Ibuka Frane

http://www.ibuka-france.org/spip.php?article125

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