Réponse à l’article de JM Vianney Ndagijimana

à propos d’une éventuelle annulation de la visite du Président rwandais, Paul Kagame

publié par Media France Libre, le 24.02.2011

 

Par Laurent Rukwavu

 

Cher Monsieur Ndagijimana,

J’espère que vous n’êtes pas journaliste comme Péan, ni juge-enquêteur comme le fameux juge français Bruguière, ni expert du Rwanda comme Filip R. d’Anvers, ni comme le Noir de service comme Onana. J’espère que vous, vous connaissez le Rwanda.

Vous êtes, néanmoins, comme tant d’autres, le spécialiste de l’insulte. Vous écrivez un long article sur un changement dans l’agenda présidentiel de Paul Kagame pour vous engouffrer dans le lexique des Interahamwe. Il paraît, écrivez-vous, qu’il ne veut plus voyager, parce qu’il a peur d’un coup d’état.

Pour vous informer, Monsieur, Paul Kagame voyage souvent. Al’heure de votre  article, le Président du Rwanda est aux USA et programmé pour Londres dans dix jours

Vous adorez, Monsieur Ndagijimana, les phrases vides. Ou peu sensées.En fait vous aimez fabriquer des rumeurs. Les coups dEtat, ce n’est pas de vous qu’ils viendront. Vous n’êtes pas à la hauteur. Kagame peut toujours emprunter les airs en toute tranquillité.

Vous avez appris quoi à l’école, nous demandait un vieux monsieur de chez nous ?

Vous êtes nombreux  à répéter les mêmes horreurs sur notre pays. Cela nous l’avions déjà lu.

Quand on a fréquenté l’ Université, ce qui semble être votre cas, on apprend à se poser des questions et à tenter d’y répondre. Avec méthode.

Des mots et des mots; parole, parole, disent les Italiens. Vous assénez des vérités et vous êtes infoutus d’y apporter la moindre démonstration. Par exemple aucune preuve, ni aucun fait qui nous expliquent comment Kagame est un horrible dictateur, qu’il a peur d’un coup d’état.

Rumeur ou terreur?  Devrions-nous, donc,  vous croire parce que vous l’écrivez? Comme s’il suffisait de croire un gardien de chèvres disant à son collègue que sa mère est un porc? Comme s’il fallait croire tout ce que dit l’évêque de Bukavu, ou feu son confrère Perraudin de Kabgayi qui nous enseignait que les Batutsi ne sont pas des Banyarwarwanda d’origine?

Monsieur, vous ne me répugnez pas, votre malhonnêteté intellectuelle me fait un peu peur et beaucoup pitié. Je pense que vous êtes Munyarwanda. Pourquoi et, au nom de quoi, me refusez-vous le même titre de nationalité? Bien sûr que vous ne l’avez pas écrit, mais vos attaques sur la personne de  Kagame me disent que vous le pensez.

Je m’empresserai donc de vous instruire brièvement sur Kagame, pour que vous disposiez d’ assez d’éléments et de faits pouvant éclairer vos prochains écrits. Vous découvrirez peut-être aussi ce que vous avez  en commun avec les autres détracteurs et détestateurs de Paul Kagame qui a, tout de même, mis fin au génocide?

Kagame et le FPR, après l’inqualifiable génocide, se sont dépensés à reconstruire le Rwanda et les Banyarwanda. Reconstruction  à plusieurs dimensions: psychologique, sociale, économique, politique et institutionnelle.

Un travail quasi impossible, vu l’état du Rwanda où vous l’avez laissé en 1994. Travail titanesque. D’un Rwanda en affreuse agonie, ces jeunes gens réanimateurs nous ont refait un Rwanda tout beau et plein de vie.

Cela s’est défini sur une seule  base idéologique, une devise, un but.: ni Bahutu, ni  Batutsi, ni  Batwa, mais des Banyarwanda. Base philosophique des Inkotanyi depuis les années de la « forêt » jusqu’à aujourd’hui. En effet, des années avant la victoire du FPR, les libérateurs, frères et soeurs, chantaient:

« Ntitubateye turabatabaye ».Traduction:  « Nous ne sommes pas des envahisseurs, nous venons vous délivrer ».

« Ubumwe, Banyarwanda » Traduction : »Unissons-nous, Banyarwanda ».

Cela est resté, reste et restera leur but.

Tel est notre but à tous, Banyarwanda. Le politicien qui voudra s’en éloigner, nous le combattrons. Fermement.

Kagame et le leadership rwandais ont toujours mis en avant l’unification des Banyarwanda et l’indépendance du Rwanda. Le Munyarwanda n’est ni francophone, ni anglophone, ni muhutu, ni mututsi, mais munyarwanda. Nous sommes des Banyarwanda. Nous parlons la même culture (tuvuga rumwe).

Dernièrement, à Bruxelles, Paul Kagame nous a proposé cette réflexion : « essayez d’insulter le pays dans lequel vous vivez : France, Belgique ou Kongo, et vous verrez comment votre pays- hôte va considérer vos propos».

Qu’est-ce qui vous autorise, Monsieur Ndagijimana, à être désagréable avec (gusebya) votre pays et ses représentants?

La Victoire de Kagame et du FPR

Pourquoi Paul Kagame a t-il vaincu un régime génocidaire et ses alliés?

Le Président Museveni aurait dit, à une autre époque: »Pour vaincre, il faut avoir une cause juste ».

Je crois que ce grand Monsieur m’éclaire. Je crois que le grand but des Inkotanyi était et reste « ubumwe, banyarwanda ». Unité.Indéfectiblement. Le reste est plus facile. Et sans cela, c’est la chute finale.

« Turukorere buhanga »: (travaillons pour le Rwanda avec génie).

Les résultas sont là.

Le Rwanda et Kagame sont aujourd’hui porteurs de leçons pour les nations d’Afrique et d’ailleurs.

Aucun pays n’a connu une si gigantesque croissance, en si peu de temps, en revenant de l’Enfer. D’autres leaders se sont enrichis sans se préoccuper de leur pays et leurs habitants. Ce n’est pas le cas du Rwanda, Monsieur Ndagijimana!

Conclusion

Alors, Monsieur Ndagijimana, parlons-nous du même sujet?

Insulte pour insulte, je crois que tu es un porte-parole de Parmehutu ou de feu Mgr Perraudin. Ils sont la cause directe de tous les génocides du Rwanda, depuis 1959.

Pourquoi faudrait-il que l’humanité et le Rwanda apprennent la démocratie par la voix de Parmehutu, la vôtre, M.Ndagijimana?

C’est comme si la Suède apprenait la démocratie par la mafia d’Italie. C’est comme si Sarkozy enseignait les bonnes manières à l’aristocratie anglaise.

Vous faites partie d’une idéologié inhumaine,Monsieur.

Kayibanda ne sera plus notre maître à penser ou à tuer. Le Munyarwanda d’aujourd’hui est fier de son pays. Il peut  même faire traduire en justice de grands responsables politiques quand ils sont défaillants.

Monsieur, je ne vais pas regretter de vous avoir lu; à tout bien penser, vous m’avez aidé à réfléchir.

J’aime vous dire que j’aime le Rwanda d’aujourd’hui parce qu’il est viable. Celui de Kayibanda et de Habyarimana étaient mortels. Littéralement.

rukwavu1548@hotmail.fr

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(1) lien de l’article Ndagijimana: