D’origine rwandaise, Sonia Rolland, élue Miss France en 2000, a elle aussi été la cible d’attaques racistes. Ses conseils à la jeune miss ardennaise.
En 2000, comme pour fêter la fin de siècle et de millénaire, la France s’offrait une Miss noire, Sonia Rolland.
Née au Rwanda, la belle a débarqué en France à l’âge de 13 ans, avec sa famille, «dans des conditions très difficiles. On avait tout perdu et on arrivait dans un pays qui ne nous reconnaissait pas. J’ai été très tôt confrontée à ce regard critique et curieux des autres sur moi et je me suis battue avec mes armes. Je ne me suis pas dirigée vers la rébellion mais vers la pédagogie. Tout est question d’éducation. Les parents doivent ouvrir leurs enfants à la tolérance, leur apprendre que s’ils voient des gens différents, ils sont eux aussi différents aux yeux des autres. »
Autre arme de Sonia, le dédain, utilisé à l’issue de son sacre national. « On a reçu de nombreuses lettres insultantes, Geneviève de Fontenay était effondrée, en larmes. C’est moi qui lui ai demandé de ne pas en faire état, de ne pas s’en servir, cela leur aurait donné une importance qu’elles n’avaient pas puisqu’elles n’émanaient que d’une petite minorité. Je n’ai publié certains extraits que beaucoup plus tard, dans un livre (1). Mais sur le coup, j’ai préféré réagir de manière intelligente: j’ai avancé la tête haute, ce qui revenait pour moi à effectuer un bras d’honneur…»
Et elle s’est avancée loin, Sonia Rolland. Dix ans après son titre, cette mère de famille, actrice à ses heures, est devenue l’égérie de Mixa, la gamme de soins de L’Oréal, « une marque franco-française, ce qui est un joli signe du destin.»
Touchée par les insanités qui pleuvent sur la jeune Ardennaise, Miss France 2000 se permet de lui prodiguer quelques conseils.
« Il ne faut pas qu’elle prête attention à ça. D’autant que si elle persiste dans cette voie, elle connaîtra fatalement d’autres moments difficiles, et pas toujours liés au racisme, comme un certain mépris envers la couronne de Miss. Le monde des médias n’est pas très tendre… Il faut que Stéphanie parvienne à transformer cette expérience malheureuse en force et qu’elle continue à avancer. Répondre aux attaques par le sourire, ça désarme les gens…»
(1) Les gazelles n’ont pas peur du noir, édité chez Michel Lafon.
En 2000, comme pour fêter la fin de siècle et de millénaire, la France s’offrait une Miss noire, Sonia Rolland.
Née au Rwanda, la belle a débarqué en France à l’âge de 13 ans, avec sa famille, «dans des conditions très difficiles. On avait tout perdu et on arrivait dans un pays qui ne nous reconnaissait pas. J’ai été très tôt confrontée à ce regard critique et curieux des autres sur moi et je me suis battue avec mes armes. Je ne me suis pas dirigée vers la rébellion mais vers la pédagogie. Tout est question d’éducation. Les parents doivent ouvrir leurs enfants à la tolérance, leur apprendre que s’ils voient des gens différents, ils sont eux aussi différents aux yeux des autres. »
Autre arme de Sonia, le dédain, utilisé à l’issue de son sacre national. « On a reçu de nombreuses lettres insultantes, Geneviève de Fontenay était effondrée, en larmes. C’est moi qui lui ai demandé de ne pas en faire état, de ne pas s’en servir, cela leur aurait donné une importance qu’elles n’avaient pas puisqu’elles n’émanaient que d’une petite minorité. Je n’ai publié certains extraits que beaucoup plus tard, dans un livre (1). Mais sur le coup, j’ai préféré réagir de manière intelligente: j’ai avancé la tête haute, ce qui revenait pour moi à effectuer un bras d’honneur…»
Et elle s’est avancée loin, Sonia Rolland. Dix ans après son titre, cette mère de famille, actrice à ses heures, est devenue l’égérie de Mixa, la gamme de soins de L’Oréal, « une marque franco-française, ce qui est un joli signe du destin.»
Touchée par les insanités qui pleuvent sur la jeune Ardennaise, Miss France 2000 se permet de lui prodiguer quelques conseils.
« Il ne faut pas qu’elle prête attention à ça. D’autant que si elle persiste dans cette voie, elle connaîtra fatalement d’autres moments difficiles, et pas toujours liés au racisme, comme un certain mépris envers la couronne de Miss. Le monde des médias n’est pas très tendre… Il faut que Stéphanie parvienne à transformer cette expérience malheureuse en force et qu’elle continue à avancer. Répondre aux attaques par le sourire, ça désarme les gens…»
(1) Les gazelles n’ont pas peur du noir, édité chez Michel Lafon.
Posté par http://rwandanews