La Gambie a gagné le deuxième prix du Future Policy Award 2011 pour sa politique de foresterie communautaire. La Politique forestière du Rwanda a remporté le premier prix, devant le Lacey Act des Etats-Unis avec son amendement de 2008. La publication des trois politiques lauréates pour la conservation et la mise en valeur durables des forêts a eu lieu au siège de l’ONU à New York le 21 septembre dernier.

«La Politique forestière du Rwanda a remporté le premier prix, devant le Lacey Act des Etats-Unis avec son amendement de 2008 et la Politique de foresterie communautaire de la Gambie, deuxièmes ex-æquo». C’est le classement des trois politiques lauréates contribuant le plus efficacement à la conservation et à la mise en valeur durable des forêts pour les générations présentes et futures.

Ce résultat a été révélé par le World Future Council, un groupe de défense des droits environnementaux et sociaux au profit des générations futures rassemblant d’éminentes personnalités issues des cinq continents. L’annonce a été faite le 21 septembre au siège de l’ONU à New York.

Le succès de la Gambie s’explique par plusieurs facteurs note un communiqué de l’Organisation des Nations Unis pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). D’abord, avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires de développement, «la Gambie a élaboré et mis en œuvre la première politique et législation en Afrique visant à conférer aux populations locales des droits de propriété sécurisés et permanents sur les forêts».

Ensuite, cet Etat «est parvenue à inverser la forte tendance au déboisement en Afrique avec plus de 350 villages gérant 12 pour cent des forêts du pays, moyennant un accroissement net du couvert forestier de 8,5 pour cent au cours des vingt dernières années». Ce transfert de la tenure forestière de l’Etat aux communautés locales a permis de réduire la coupe illégale et les feux de forêt, de ralentir la désertification et de tirer des profits des produits forestiers souligne la source.

Ce qui fait de cette approche de la Gambie, «extrêmement fructueuse et centrée sur la population», «un modèle à reproduire dans d’autres pays ayant des environnements forestiers similaires». Pour Eduardo Rojas Briales, le Sous-Directeur général de la FAO pour les forêts «l’expérience de la Gambie a montré que le pari de la foresterie durable peut être relevé si le gouvernement est prêt à responsabiliser la population rurale».

Mieux, ajoute-t-il, «le succès de la politique de foresterie communautaire de la Gambie prouve que, même dans les pays les plus pauvres du monde, grâce à de bonnes politiques et à un cadre juridique, les populations rurales peuvent tirer des avantages économiques et améliorer sensiblement leur sécurité alimentaire et leur environnement».

Entre 2000 et 2004, la FAO a appuyé l’introduction d’incitations économiques dans le concept de foresterie communautaire. En 2009, la Gambie a adhéré au Mécanisme des Programmes forestiers nationaux hébergé par la FAO, et reçu un soutien pour étendre les zones de foresterie communautaire tout en renforçant les capacités des parties prenantes de tirer des avantages économiques de la foresterie communautaire.

Un récent projet parrainé par la FAO a contribué à la révision et à la vulgarisation de la politique forestière. Et, d’ici 2016, quasiment la moitié des forêts de Gambie seront en régime de gestion communautaire. Les communautés ont mis en place des groupes de producteurs, générant des revenus tirés de la gestion des forêts.

Publié le 05/10/2011 | 02H34 GMT par Ibrahima DIALLO

 

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Posté par rwandanews