Le procès des massacres de Gatumba a été reporté pour le 1er décembre 2011, après la demande faite par les avocats de la défense qui estime que la justice burundaise n’a pas respecté la loi en faisant siéger dans ce procès des juges qui ont « un niveau dangereusement bas ».

« Pour siéger dans des procès du genre, il faut au moins un diplôme de licence » a déclaré le président de l’ACAT Burundi, Me Armel Niyongere, qui trouve que la justice est en train de jouer avec une affaire sérieuse comme celle de Gatumba.

La défense aimerait avoir assez de temps pour lire tout le dossier en rapport avec les accusations portées contre ses clients, a déclaré, en marge de l’audience de ce mercredi à Bujumbura, Me Scholastique Ndayishimiye, l’avocate du principal accusé de l’attaque de Gatumba.

Sur place on a constaté une série d’irrégularité dans le procès qui a été ouvert ce mercredi, deux mois après le carnage de Gatumba.

Selon des avocats trouvé sur place, le siège était composé de cinq magistrats dont trois sont des présidents des tribunaux de résidences de Mutambu, Kabezi et Isale, donc étant dépassé par le procès soit par leur niveau bas ou tout simplement parce qu’ils sont autorisés à siéger dans un procès dont les prévenus ne peuvent écoper que d’une peine de moins de deux ans uniquement.

« Que la justice attende la fin de la grève des magistrats pour avoir des juges compétents », conseille Me Sabimana Janvier, en marge de ce procès.

Une autre source de la société civile burundaise a fait savoir qu’il faut que les médias et les corps diplomatiques fassent une attention particulière sur deux agents de la police détenus dans la prison de Rumonge.

Selon lui, après que la vérité ait éclaté au grand jour suite aux révélations récentes sur l’implication probable de la police et des corps de la documentation nationale, des agents de la police en prison à Rumonge pourraient même être corrompus pour suivre la voie contraire à celle tracée par Innocent Ngendakuriyo Alias Nzarabu.

Selon cette source, Nzarabu a déçu certains planificateurs de Gatumba et les derniers se seraient tournés vers les deux agents de la police pour les convaincre d’accuser Ngendakuriyo et de décharger les agents de la police tels que le commissaire Nderakobuca et Désiré Uwamahoro. [JMM]

 

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Posté par rwandaises.com