En avril 2011, après bien des tergiversations, le TAP avait finalement décidé d’ouvrir une information judiciaire sur la base d’une plainte contre X pour « crimes contre l’humanité » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime contre l’humanité ». Cette procédure a pris quelques mois de retard lorsque le juge Frédéric Digne s’est rompu le talon d’achille, la veille de l’audition des trois Rwandaises. Or, le TAP doit officiellement fermer ses portes le 31 décembre 2011, date à laquelle le tribunal militaire rejoindra le giron de la justice pénale classique. Le dossier devrait alors changer de main judiciaire.
Enfin, cette affaire inquiète sérieusement l’ancienne hiérarchie militaire de Turquoise qui pourrait avoir à répondre de ces accusations. Plusieurs anciens officiers les ont formellement démenties, notamment dans le cadre d’une enquête du magazine Causette publiée en octobre. Enquête qui fait état de nouveaux témoignages, à la fois de victimes rwandaises qui affirment elles aussi avoir subies des viols. Mais aussi de récits d’anciens soldats confirmant ces soupçons. Certains journalistes de Causette ont d’ailleurs été menacés, leur boite mail piraté. Les serveurs de l’imprimeur du mensuel ont également fait l’objet d’un piratage en règle. La direction du magazine a déposé plainte.
(Photo : Un soldat français au Rwanda en août 1994-REUTERS/Corinne Dufka)
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Posté par rwandanews