Charente Libre,

Après les artistes du cirque acrobatique de Guinée Tinafan accueillis en 2009, la municipalité couronnaise a mis les petits plats dans les grands pour recevoir cette année les Tambours du Burundi en résidence sur ses terres la semaine dernière

«Evénement culturel phare de l’année, ce rendez-vous de mai qui mobilise tous les acteurs socio-économiques et culturels ainsi que la population, est également un projet fédérateur engagé dans le cadre de la décentralisation du festival Musiques Métisses et préparé en lien avec la troupe d’artistes et nos différents partenaires depuis janvier», explique Jean-François Gourdon, le maire-adjoint en charge de la culture.

Pilotées par Bruno Cruzeau, le médiateur culturel du CSCS, ces résidences d’artistes associent les écoles maternelles et primaires privée et publiques, la bibliothèque municipale, le collège, la maison de retraite, les centres de loisirs et toutes les sections du centre socioculturel.

Hébergés par la commune dans l’immeuble Mathieu, pour quelques-uns, et par Lafarge Ciments à l’abbaye pour les autres, les tambourinaires du Burundi sont partis à la rencontre des jeunes et moins jeunes dans la commune.

«C’est un partage de passion et de savoir-faire et une action qui a pour but d’échanger et de tisser des liens avec un public le plus large possible de l’agglomération», souligne l’élu.

Des animations à travers toute la commune

Mardi à l’école maternelle du Parc, mercredi au CSCS, jeudi à l’école maternelle Notre-Dame et à l’école primaire Jacques-Prévert, vendredi au collège, le groupe a animé des ateliers de percussions, de rythme, de danse, d’écoute musicale et bouclé ses prestations par un show magnifique. Rayon de soleil entre deux averses, les chalands ont pu en apprécier la qualité sur le marché hebdomadaire du samedi en fin de matinée.

Organisées à la salle des fêtes et sur la place du 14-Juillet, les festivités ont débuté par des lectures de contes africains, cubains, caribéens ponctuées musicalement par la Batucada Enfants.

Sortie de ses murs, la bibliothèque municipale proposait la découverte d’une partie de son fonds, entre deux jeux africains ou en bois. Placée sous la baguette de Johann Succingeas, la Batucagouille, l’ensemble de percussions brésiliennes du CSCS a donné le ton d’un samedi après-midi, bouclé d’une belle manière par les douze artistes africains.

Creusés dans des troncs d’arbre spécialement sélectionnés à cet effet, leurs instruments sont impressionnants pour les néophytes. Ils le sont encore plus, quand on imagine le rituel symbolique au cours duquel ils sont traditionnellement utilisés. Frappés par des aristocrates initiés, les plus imposants, aux sons sourds, scandent le rythme. Les autres qui virevoltent autour dans les mains de percusssionnistes innés, font des solos et accompagnent des danses acrobatiques, pour célébrer le labeur, les rois ou chanter la bienvenue.

L’apéritif, offert par la municipalité, le pique-nique partagé par le public et les prestations des classes de musiques actuelles du CSCS et du groupe Sultan ont terminé en point d’orgue la soirée.

 

http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1860&Itemid=65

Posté par rwandaises.com