Kigali, 18 Juin (ARI) – La culture de ‘Kujya inama” ou la culture de la concertation et de la participation à la recherché de solutions figure au centre de la gouvernance et de l’agenda de développement du Rwanda, selon le Président de la République Paul Kagame.
“L’héritage des Juridictions Gacaca restera une référence et un mode de résolution des conflits pour les générations futures au Rwanda”, a-t-il indiqué.
Le Président Kagame a tenu ces propos au Palais du Parlement lors de la clôture officielle des juridictions Gacaca.
Il a relevé que les tribunaux Gacaca ont été une occasion de mobiliser la force collective des Rwandais afin de rehausser la productivité du pays dans diverses voies.
La clôture des Gacaca constitue une reconnaissance de la valeur endurante du peuple rwandais. Elle exprime l’unité et la confiance des Rwandais. Elle est une réaffirmation de notre capacité à trouver des réponses aux problèmes apparemment insolvables”, a poursuivi le Chef de l’Etat.
Pour lui, le processus Gacaca a été une phase importante du Rwanda, car, “ nous avons cherché à réunir notre confiance et permettre à tous de render des comptes”, a-t-il dit.
Il a reconnu que les Gacaca avaient leurs imperfections et des critiques à l’intérieur du pays comme à l’extérieur.
“Mais ceux-là qui ont émis des critiques négatives n’ont pas offert une autre alternative. L’essentiel est que les Gacaca nous ont servi et sont allées au-delà de nos limites”, a-t-il encore souligné.
Les Gacaca ont défié tout Rwandais et l’ont poussé à faire une introspection pour réaliser la réconciliation. Cela a réussi parce que tous y ont crû, et qu’il n’y avait pas d’autre alternative.
“Nous continuerons dans des cercles juridiques et académiques pour améliorer les Gacaca… Nous clôturons certes, mais nous sommes conscients que beaucoup de problèmes restent et seront résolus par les tribunaux ordinaires”, a promis le Président Kagame.
Ainsi des choix uniques doivent être opérés pour déterminer ce qui a échoué ou réussi. Il faut des solutions souvent imaginatives et non orthodoxes.
La solution de ces défis a poussé les Rwandais à des limites. L’un des défis est l’incapacité de la réparation pour les crimes commis. Le problème est si étendu que beaucoup de gens sont impliqués dans ce délit alors qu’ils ont des resources limitées, et qu’ils sont incapables de réparer.
L’autre choix dangereux a été la voie de la vengeance, ou encore la nécessité d’accorder l’amnistie générale.
Pour le Président Kagame, ces voies devaient conduire à l’anarchie et aux destructions.
“En definitive, notre mécanisme traditionnel de résolution des conflits que sont les Gacaca ont permis de restaurer l’unité et la réconciliation. Les Rwandais ont découvert ainsi leurs valeurs de soi collectives”, a-t-il encore rappelé.
Ainsi l’efficacité des Gacaca, a-t-il pousuivi, sera évaluée par rapport au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) qui a jugé 60 affaires pour un coût de $US 1,7 milliards. Et là encore pour certains cas, la justice laisse à desirer.
“Mais avec un coût moins élevé, le processus Gacaca a eu plus d’impact en rendant la justice et il a permis une réconciliation à une échelle plus grande”, a-t-il fait remarquer.
Il a souligné que la vérité dite librement dans les tribunaux, sans la présence des avocats payés, a rendu libre pour la restauration de l’harmonie nationale. Les efforts d’unité et de réconciliation ont abouti à donner le pardon.
Pour la justice et la réconciliation, les Gacaca ont servi à la paix, à la sécurité et au sens de responsabilité. Le Rwanda a pu avancer, et marquer des progrès évidents pour tous. (FIN)
ARI-RNA/Gén./18.06.12/18: 30 GMT/
fr.mg40.mail.yahoo.com/neo/launch?.rand=0ov1ochd79vee#/minty/page/inbox
Posté par rwandaises.com