Mudacumra (photo ci-dessus) est visé par un mandat d’arrêt de la CPI pour des actes de barbarie récents et avérés au Kivu. Il est l’un des chefs des FDLR héritiers des génocidaires du Hutu Power. Étonnamment cette mouvance terroriste bénéficie de la même complaisance internationale que les génocidaires il y a 20 ans (en plein génocide le gouvernement intérimaire siégeait même à l’ONU où des diplomates occidentaux lui faisaient courbettes et ronds de jambes).

 

Les USA ont cependant pris la décision de  mettre  à prix la tête de Mudacumura, avec une prime de 5 millions de dollars.

 

De son côté la Cour pénale internationale (CPI) a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Sylvestre Mudacumura le 13 juillet 2012. En tant que présumé commandant suprême des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), M. Mudacumura est suspecté de neuf chefs de crimes de guerre, qui auraient été commis du 20 janvier 2009 à fin septembre 2010, dans le cadre du conflit dans les provinces des Kivus, en République démocratique du Congo (RDC). Sylvestre Mudacumura est actuellement en fuite et jouit de  protections et complicités diverses  pour échapper à la justice.

 

Tel que décrit dans le mandat d’arrêt, Sylvestre Mudacumura aurait engagé sa responsabilité pénale en tant que coauteur indirect au sens de l’article 25 (3) (b) du statut de Rome de neuf chefs de crimes de guerre, qui auraient été commis du 20 janvier 2009 à fin septembre 2010 dans les provinces des Kivus en RDC :
(i) Meurtre,
(ii) Mutilation,
(iii) Traitement cruel,
(iv) Torture,
(v) Atteinte à la dignité de la personne,
(vi) Attaque contre la population civile,
(vii) Pillage,
(viii) Viol, et
(ix) Destructions de biens.

 

La Chambre préliminaire est d’avis qu’il y a des motifs raisonnables de croire que :

 

Du 20 janvier 2009 au 25 février 2009, du 2 mars 2009 au 31 décembre 2009 et de janvier 2010 à la fin septembre 2010 a eu lieu un conflit armé atteignant une  certaine intensité et de caractère non international durant une période prolongée dans les provinces des Kivus (RDC);• Le conflit opposait les Forces  Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé organisé agissant parfois conjointement avec d’autres groupes, aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), conjointement avec les Rwanda Defence Forces (RDF) lors de l’opération Umoja Wetu et avec la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) lors des opérations Kimia II et Amani Leo.

 De février à décembre 2009, les FDLR auraient mené des attaques aux Kivus, y compris à : Busurungi et villages environnants, Kipopo, Malembe, Manje, Mianga, et Mutakato.

Au cours de ces attaques, des crimes de guerre auraient été commis, à savoir: meurtre, mutilation, traitement cruel, torture, atteinte à la dignité de la personne, attaque contre la population civile, pillage, viol et destruction de biens.

 

 La Chambre préliminaire estime aussi qu’il y a des motifs raisonnables de croire que:

 

 M. Mudacumura aurait agi en position d’autorité, en tant que haut commandant militaire d’une organisation bien organisée et dotée d’une structure hiérarchique clairement définie. M.Mudacumura aurait exercé un contrôle sur ses forces et avait l’autorité de recruter, de promouvoir ses soldats, ainsi que de les démettre de leurs fonctions et de prendre des mesures disciplinaires à leur encontre ;   

Ses ordres auraient eu un effet direct sur la commission des crimes. Il a également été informé des accusations portées à l’encontre des forces sous son autorité ;   

Concernant les attaques de Mianga et Busurungi en mai 2009, M. Mudacumura aurait essayé de camoufler la nature exacte des actions criminelles alléguées des FDLR.

 

En un sinistre contre-pied, l’an dernier pour annoncer le mandat d’arrêt de la CPI  contre Sylvestre Mudacumura France 24 et l’AFP ont choisi d’illustrer avec la photo de Bosco Ntaganda. A la différence de Mudacumura, Ntaganda qui plaide innocent n’est pas poursuivi pour des crimes récents et s’est rendu de son plein gré à la CPI pour répondre aux accusations portées .  Le lapsus de la chaîne internationale n’est pas anodin à l’heure où la brigade internationale de l’ONU s’apprête à frapper avec des moyens sans précédent le seul mouvement d’autodéfense M23 et semble-t-il à laisser une fois de plus les coudées franches aux héritiers des génocidaires en RDC.

 

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France 24 Mudacumura
France 24 parle de Mudacumura mais publie avec désinvolture… la photo de Ntaganda, ci-dessus.

Analyse NanoJV

http://nanojv.wordpress.com/2013/05/02/mudacumura-france-24/

Posté par rwandaises.com