Le Pape François a nommé l’Abbé Célestin Hazikimana nouvel évêque du diocèse catholique de Gikongoro (sud du Rwanda), en remplacement de Monseigneur Augustin Misago qui fut, un temps, poursuivi pour génocide, avant de mourir en 2012, rapporte l’Agence rwandaise d’information (ARI).
Le nouvel évêque de Gikongoro est né le 14 août 1963 à Kigali.
Avant sa nomination, l’Abbé Célestin Hazikimana exerçait les fonctions de secrétaire général de la Conférence épiscopale du Rwanda.
L’Abbé Célestin Hazikimana a été formé aux petits séminaires Saint Vincent de Rulindo (1977-1983) et de Ndera (1983-1984).
En 1985, il est entré au séminaire propédeutique de Rulindo et a suivi ses études de philosophie et de théologie au Grand séminaire interdiocésain de Nyakibanda, à Butare, dans le sud du Rwanda.
L’Abbé Célestin Hazikimana a été ordonné prêtre le 21 juillet 1991. Après avoir exercé plusieurs ministères au Rwanda, il a poursuivi ses études à Naples (Italie) où il a obtenu un Doctorat en Théologie dogmatique.
Depuis le décès survenu le 12 mars 2012 de Monseigneur Augustin Misago qui était à la tête du diocèse de Gikongoro depuis 1992, ce diocèse était administré par l’évêque de Butare.
Mort à 69 ans, Mgr Augustin Misago est le plus haut responsable ecclésiastique rwandais à avoir été jugé en rapport avec le génocide des Tutsi en 1994.
Accusé par certains laïcs et religieux de son diocèse d’avoir joué un rôle dans le génocide, Mgr Misago avait été arrêté à la mi-avril 1999 et incarcéré à la Prison centrale de Kigali (PCK).
Au terme de son procès phare, le prélat avait été lavé le 15 juin 2000 de toutes les accusations de génocide qui étaient portées contre lui.