Le Président Paul Kagame a donné ce jeudi 2 avril 2015 une conférence à la Presse locale et internationale au Village Urugwiro. Cette conférence a tourné autour de la question de l’après 2017. Selon lui, il peut rester ou quitter le pouvoir dans l’intérêt de l’avenir de la nation. Le débat national devrait, selon lui, avoir lieu à la question de l’amendement ou non de la constitution.

Je n’ai pas de problème de continuer à diriger le Rwanda après 2017

« Où est le problème avec cette histoire de mandats ? Je ne suis pas un conducteur d’engin qui ne sait pas où il va. Je peux accepter de rester ou de partir dans l’intérêt de la nation », a—t-il déclaré ajoutant qu’il faut bien s’expliquer le pourquoi il peut rester au pouvoir et si nécessaire continuer.

Ceux qui réclament l’amendement de la Constitution, c’est de leur droit

« Je me dis que ceux-là qui avancent l’idée d’amender la Constitution ont le droit de le dire. Et moi, en tant qu’homme concerné, je dois m’en convaincre ou ils doivent me persuader de cette entreprise. Ils doivent me dire pourquoi ils le pensent ainsi… », a-t-il ainsi répondu à la question du journaliste qui lui demandait son point de vue sur les gens qui réclament l’amendement de l’article 101 de la Constitution stipulant la longévité de 2 mandats au fauteuil présidentiel.

Mais quelle nuance apporte-t-il à cette idée d’amendement de la Constitution ?

« Débattre sur les changements qui peuvent survenir pour l’après 2017 c’est ça la démocratie que nous souhaitons. Je n’occupe pas ce fauteuil présidentiel pour mes intérêts personnels. Jusqu’à ce jour, je suis entrain de remplir les responsabilités qui me sont conférées par les citoyens rwandais », a-t-il indiqué pour dire qu’il ne trouve pas de problème à ce qu’un débat sur la question soit initié dans le pays.

Pour lui, quelle que soit la forme que prendra ce débat, tout est bon pourvu qu’il se fasse dans le calme et la sérénité.

Il ne sied pas à moi de répondre à la question de l’amendement de la Constitution.

Kagame trouve que seuls les législateurs doivent répondre de l’éventualité ou non du changement de la Constitution. Pour lui, c’est un paradoxe malheureux de voir qu’il y a des citoyens ou organisations qui réclament la révision de la Constitution et, curieusement, le fait que ce soit sur lui que des questions à ce propos convergent.

« Les questions devraient être posées à ceux-là qui ont participé à sa rédaction pour qu’ils dégagent les raisons qui les poussent à l’amender », a-t-il dit rappelant que le camp qui veut le changement de la Constitution et celui qui est contre, personne n’est fautif.

Il est très intéressant de noter qu’il a invité ceux qui veulent le changement de la Constitution afin qu’il continue à gouverner devraient s’expliquer et le convaincre du bien fondé de leur position.

« Donnez-moi le temps de remplir mes fonctions jusqu’en 2017 », a-t-il tenté de conclure le débat sur ce sujet.

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Posté par rwandaises.com