Le présidium à l’ouverture des travaux

Les 8 et 9 septembre à Brazzaville, se tient la réunion tripartite Congo-Rwanda-HCR. L’objectif est de mettre en œuvre tous les aspects de la clause de cessation du statut de réfugié rwandais vivant au Congo.

En exil au Congo depuis plus de 20 ans, les réfugiés rwandais ne bénéficient plus de la protection internationale. Pour cause : la clause de cessation du statut de réfugié est entrée en vigueur depuis 2013, pour les réfugiés rwandais qui ont fui le pays entre 1959 et 1998. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime qu’au Rwanda toutes les conditions sécuritaires sont réunies et que le nouvel environnement socio-politique est propice à la fin de tout exode des Rwandais. Un avis partagé par le ministre rwandais chargé de la Gestion des catastrophes et des réfugiés, Séraphine Mukantabana qui témoigne également de la stabilité politique et économique du pays.

C’est dans cet ordre d’idées que le Rwanda et les pays d’asile ont été invités à commencer la mise en œuvre de tous les aspects de la clause de cessation, y compris la promotion du rapatriement volontaire et la réintégration des réfugiés rwandais, l’intégration locale ou l’octroi d’autre statut juridique dans les pays d’asile, tout en continuant à répondre aux besoins des personnes incapables à retourner au Rwanda pour des raisons liées à la protection et à l’élaboration d’un calendrier commun menant à la cessation du statut de réfugié.

Dans la recherche de solutions durables, plusieurs questions seront évoquées au cours des travaux, notamment le manque d’engouement concernant le rapatriement volontaire. Il est à noter que les campagnes de sensibilisation en vue du retour des réfugiés n’ont produit que peu d’effets. A titre illustratif : sur un total de 12.000 réfugiés en terre congolaise, 445 seulement ont été rapatriés entre 2004 et 2015. Sept réfugiés seulement ont été rapatriés au titre de l’année 2016. « Il s’agit de mettre fin d’une manière honorable et digne au statut des réfugiés surtout à la protection internationale après plus de 20 ans de séjour en République du Congo. il s’agit de parler du rapatriement volontaire et de l’intégration locale (…) Quelle que soit l’attractivité du rapatriement volontaire, il y aura toujours des réfugiés qui vont opter de rester en République du Congo », a déclaré le représentant du HCR au Congo, Cyr Modeste Kouamé.

Pour le ministre congolais des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Djondo, cette rencontre devra également permettre de faire l’évaluation des engagements, notamment de la dernière réunion tripartite tenue au Rwanda et celle organisée par le HCR.

Le gouvernement rwandais se chargera du rapatriement et de la réintégration des réfugiés. Toutefois, il reconnait aux réfugiés le droit de demander le statut juridique alternatif dans le pays d’asile. Par conséquent, le Rwanda continuera à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements des pays d’asile pour faciliter l’acquisition des passeports rwandais et d’autres documents de voyage pour ceux qui opteront pour l’intégration dans les pays d’accueil.
Josiane Mambou Loukoula

http://fr.africatime.com/rwanda/articles/congo-rwanda-hcr-le-rapatriement-volontaire-des-rwandais-en-question

Posté le 10/09/2016 par rwandaises.com