Kangbi-ndara.info/  Deux ans déjà que la République Centrafricaine a renoué avec la légalité constitutionnelle. Deux ans déjà que le Président centrafricain Faustin Archange Touadera, est convaincu d’être sur la bonne trajectoire au regard des résultats enregistrés. Plus que satisfait du bilan global de sa deuxième année de présidence, Faustin Archange Touadera est plus que déterminé à ne pas résigner malgré l’insécurité persistante et « injustifiée ».

L’homme qui ne parle pas mais qui agit efficacement est la description de l’homme du 30 mars, le Pr Faustin Archange Touadera Président de la République Centrafricaine (RCA). Si d’une vue partielle la situation du pays semble peu reluisant en raison des poches d’insécurité, l’approche globale en révèle une autre.

Le diplomate-politicien centrafricain feu Christophe Gazam Betty a très tôt perçu chez le président centrafricain au pouvoir des qualités managériales adaptées et efficaces : « Touadera n’est pas faible comme vous le croyez. Voyez au-delà, il semble maitriser au mieux la politique qui cadre avec ce pays », prétendait Gazam Betty.

A l’aube de son investiture le 30 mars 2016, le nouveau président de la Centrafrique à peine sortie de la transition s’est positionné sur le tartan de sortie de crise progressive en s’équipant d’un programme politique adapté et conséquent. La mise en œuvre de ce programme lui vaut ce jour et à son Gouvernement les encouragements tous azimuts.

En effet, de ce qui ressort du bilan global des activités du gouvernement en dépit des zones non contrôlées et de l’activités de certaines bandes armées, le bilan des deux ans de Touadera est satisfaisant.

Entre autres efforts fournis en deux années de gouvernance, la perceptible percée diplomatique censurée par les venues en terre centrafricaine du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, de la Présidente du Fond Monétaire International Christine Lagarde, du Chef de l’Etat portugais Marcelo Rebelo De Sousa et de biens d’autres personnalités de marques courant 2017, qui ouvre non seulement des brèches d’opportunité à saisir pour le pays, s’enregistre une avancée en matière de diplomatie.

En matière de défense, l’agenda politique de l’homme du 30 mars est désorientant pour les animateurs du chaos mais à la convenance du peuple qui commence à renouer avec la quiétude tant dans la capitale que dans l’arrière-pays. Cette politique taillée sur mesure selon les besoins du terrain a favorisé en deux la réduction considérable de l’activité des bandes armées encore opérationnelles. Deux groupes armés notamment la Révolution Justice (RJ) et le Mouvement Patriotique Centrafricain (MPC) ont tour à tour exprimé leur volonté de rompre avec les armes. Des pourparlers entre le gouvernement et certains groupes armés sont toujours en cours. Grâce à l’EUTM, la Russie, la France, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Egypte, le Rwanda, la Guinée Equatoriale, les FACA se reconstituent en qualité et en équipements. Le Cameroun a rétrocédé les armes et minutions de guerre saisies à la frontière de 2013 à 2015.

Lors de son investiture, l’homme du 30 mars a solennellement exprimé sa volonté de faire des Forces armées centrafricaines une armée de garnison. Après quarante-huit mois de gestion, le statut des Forces armées centrafricaines (FACA) a connu une mutation positive. Désormais on parle d’une armée professionnelle, représentative et équilibrée.

Les FACA  ont bénéficié des donations importantes de matériel non létal de la part de certains pays amis notamment la France, la Chine, les Etats-Unis et l’Espagne. Certaines infrastructures militaires détruites en raison de la crise sont en cours de réhabilitation grâce au soutien de l’EUTM, de l’Ambassade de France, de l’UNMAS, du FSD, de la MINUSCA. Aussi, la mobilisation des éléments du génie militaire, à l’exemple du Camp Leclerc de Bouar ainsi que des travaux de construction de l’armurerie centrale du Camp Kassaï et du Camp de Roux.

Outre les réformes du secteur de la défense, l’on perçoit facilement la volonté d’aller de l’avant en matière d’économie. Le pays a très vite regagné la confiance des partenaires techniques et financiers. En deux ans seulement, la croissance économique est au rendez-vous grâce aux réformes initiées par le président de la république et exécutées habillement par le Gouvernement. La majeure partie du pays reste occupée par les groupes armés mais les recettes internes et externes croissent. Ces réformes en faveur de la mobilisation des revenus interne ont induit un accroissement des recettes en cash de 59,2 en 2015 à 77,3 milliards en 2016, puis 86,6 milliards en 2017.

Tout comme les recettes internes, celles de l’extérieures en constante croissance ont aussi permis à l’Etat centrafricain de faire face à plusieurs éventualités ces deux dernières années.

Courant 2016-2017, le Gouvernement a obtenu des partenaires plusieurs milliards d’appui budgétaire entre autres présenté de manière ci-après : 30 millions de dollars de la Banque mondiale dans le cadre du projet PURSeP entièrement consommés en 2016 et 10 millions de dollars en fin 2017. Le Gouvernement a aussi bénéficié en 2016 d’un appui budgétaire de 20 millions de dollars de la Banque Mondiale et environ 39 milliards de FCFA octroyés par le Fonds monétaire international (FMI) dont 20 milliards en 2017 pour la stabilisation des finances publiques et 19 milliards en 2016 pour le soutien à la balance des paiements. Au titre de l’appui budgétaire, l’Union Européenne a décaissé environ 14 milliards de FCFA en 2016  et a de plus accordé un appui budgétaire couvrant les exercices 2017 à 2019 pour un montant global de 60 millions d’Euros dont 20 millions déjà décaissés au titre de 2017. Même son de cloche du côté de la Banque africaine de développement (BAD) qui a octroyé un appui budgétaire de 8,8 milliards de FCFA en 2017 sous forme de prêt concessionnel. Les négociations en vue d’un décaissement d’environ 5,5 milliards de FCFA sont déjà bouclées. La Coopération française a octroyé un appui budgétaire ciblé de 6,6 milliards de FCFA pour le paiement de salaire au titre de l’exercice 2017.

Un programme d’apurement de dettes intérieures et extérieures a été élaboré et adopté par les partenaires. L’impact de ces avancées en matière des finances publiques favorise le paiement à terme échu des salaires, des bourses d’études et les pensions et autres prestations sociales.

Le secteur agricole est relancé. En Novembre 2017, 43.000 ménages ont bénéficié des kits agricoles. Cette même année, un mécanisme d’enregistrement des éleveurs déplacés ou réfugiés qui regagnent leurs campements dans les préfectures de la Mambéré-Kadéi, l’Ouham, l’Ouham-Péndé, l’Ombella-M’Poko, la Kémo et le Bamingui-Bangoran.

Avec le marché à bétail provisoire, installé dans la concession de l’AFB, 71.891 bovins venant de 12 localités du pays ont été enregistrés. En 2017, la Société d’Etat de Gestion des Abattoirs a abattu 70.710 bovins, contre 44.475 en 2016. La moyenne journalière d’abattage est de 193 bovins en 2017 contre 122 en 2016. La consommation de la viande bovine est donc redevenue normale en Centrafrique comme avant la crise de 2013-2015. Des efforts vont se concentrer pour la réouverture du marché de Bouboui 2 au PK 45 route de Boali dès ce premier semestre 2018 avec l’appui du gouvernement et des partenaires.

En matière de justice, des assises criminelles ont été tenues à Bangui et à Bouar. Le Chef de l’Etat veut par ces assises donné le ton contre l’impunité en Centrafrique. La Cour Pénale Spéciale chargé d’enquêter et de juger les auteurs des crimes commis en République Centrafricaine de janvier 2003 à décembre 2015 est mise en place. Des magistrats et officiers de police judicaire y relatif ont été formés et la Commission nationale de l’Ohada a été réactivée.

Dans le domaine éducatif, 500 enseignants ont été intégrés dans la Fonction Publique en 2018. 700 autres enseignants et personnels administratifs se forment encore. Le relèvement de la fraction du budget alloué à l’éducation est en constante croissance : de 7% en 2016 à 9,8% en 2018 et à 12, 88% en 2018.

Les secteurs des Mines, des Transports, du Commerce, de l’Environnement des Eaux et Forêts ainsi que de l’environnement ont considérablement contribué à la croissance économique enregistrée au cours des deux années de présidence de Touadera.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera reconnait que « la deuxième n’a pas été facile en raison de la persistante de l’insécurité, de son extension injustifiée et de l’hypocrisie des groupes armés…Je ne me résignerai pas, le Peuple centrafricain ne se résignera pas ».

Au regard de cette volonté politique discrète et efficacement témoignée par les résultats escomptés en deux ans d’accession à la Magistrature Suprême, le relèvement du pays est de facto en marche et avec l’appui des Centrafricains, des partenaires nationaux et étrangers, il y a de forte chance qu’avant la fin du quinquennat de l’homme du 30 mars, la République Centrafricaine connaitra un progrès déterminant à plusieurs niveaux.

Johnny Yannick Nalimo

An 2 de Touadera : les avancées sont perceptibles malgré « l’hypocrisie des groupes armés »

Posté le 31/03/2018 par rwandaises.com