Chaque lutte de libération a ses propres contributeurs silencieux.
Quand nous parlons des acteurs clés de la lutte de libération, nous pensons souvent aux hommes et aux femmes en uniforme qui ont combattu de 1990 à 1994, quand les soldats de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) ont pris les armes pour mettre fin à un régime génocidaire et créer un pays qui serait la maison de tous les Rwandais.
Mais, au cours de la lutte, il y a eu des Rwandais qui ont travaillé dans les coulisses, encouragé les combattants, ou donné tout ce qu’ils pouvaient se permettre de contribuer à la lutte.
Ils ont contribué à la lutte de libération et sont rarement mentionnés mais restent profondément dans le cœur de ceux qui ont souhaité voir le succès, et en ont été témoins 24 ans après la fin du Génocide contre les [Ba]Tutsi.
Monsieur Tom Ndahiro, chercheur sur le Génocide, a déclaré à New Times que ceci incluait le Rwandais ordinaire qui a contribué par tous les moyens possibles, à aider le pays qui avait tant besoin de la détermination et du patriotisme de ses citoyens.
« Le sacrifice qui a été fait pour libérer ce pays est incommensurable. Les gens ont quitté leur famille, l’école et leurs bons emplois, pour se joindre à la lutte. Il y a des gens qui s’occupaient des malades en première ligne. Les contributeurs silencieux (à la lutte de libération) sont des Rwandais ordinaires qui ont aidé à la libération du pays, et ils sont des centaines de milliers de personnes », a-t-il dit.
Le chercheur donne l’exemple de personnes de différents pays comme l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, l’ex-Zaïre (aujourd’hui la RDC) et bien d’autres en Afrique et en dehors du continent dont la richesse n’a pas été importante, mais dont la contribution a fait la différence pour l’effort de guerre.
Puis viennent les parents qui ont envoyé leurs enfants au front, et qui ont estimé que c’était un prix qui valait la peine d’être payé, a dit Monsieur Ndahiro.
Il a également mentionné les gens qui se sont précipités chez eux pour reconstruire le Rwanda post-génocide, qui avait été complètement détruit par la guerre et le Génocide.
« Certains d’entre eux ont laissé leur richesse dans les pays où ils vivaient et sont venus construire le Rwanda. Certaines de ces personnes travaillaient sans salaire et se rendaient au travail à pied sans moyens de transport. Leur seul espoir était l’existence de leur pays. Ils ont continué à espérer que les choses iraient mieux », a-t-il dit.
Alors que le Rwanda célèbre aujourd’hui le 24ème anniversaire du « Jour de la Libération », de telles personnes restent profondément dans le cœur de nombreux Rwandais qui ont vécu pour assister au processus de libération, ou y ont même joué leur propre rôle.
Le Général James Kabarebe, Ministre de la Défense, membre de l’APR pendant la guerre de libération et connaissant les enjeux de la ligne de front, a déclaré que de nombreuses personnes avaient joué un rôle.
«Beaucoup de morts et de vivants ont fait du très bon travail !» a-t-il dit à New Times.
Chaque 4 juillet, c’est la Journée de la Libération au Rwanda pour marquer le jour où l’APR qui était rebelle sous le nom de Front Patriotique Rwandais (FPR-Inkotanyi) a arrêté le Génocide contre les [Ba]Tutsi en 1994, et établi un Gouvernement d’unité et de réconciliation.
Rwanda – Les contributeurs «silencieux» à la lutte de libération.
Posté le 07/07/2018 par rwandaises.com