Les organisateurs du Concours avec la Lauréate Huguette Sandrine Ingenere

By André Gakwaya;

Kigali: Huguette Sandrine Ingenere (25 ans) a gagné le Concours organisé par le Service allemand des échanges académiques et qui consiste à briser les murs d’un problème qui entrave le développement et le bien-être des communautés.

«Faire tomber les murs d’un problème qui handicape le bien-être de communautés, c’est par exemple créer une innovation pour détecter les faux documents et bien conserver les documents authentiques. Inventer un jardin qui conserve l’héritage des 700 plantes médicinales à l’usage de la médecine traditionnelle rwandaise. Inventer un procédé pour collecter et conserver l’eau des pluies à des fins d’usage par la communauté. Réduire la prévalence du VIH chez les détenus. Faire face à l’insuffisance de la production agricole au Rwanda. Lutter contre la malnutrition chronique et la pauvreté au Rwanda. Tels sont les sujets présentés tour à tour en trois minutes par chacun des 19 candidats devant un Jury de sept personnes. Les candidats ne sont pas moindres. Ils sont détenteurs de doctorat en médecine, de maîtrise en ICT de Carnegie Melone University (CMU) ou des universités suédoises, algériennes, rwandaises, etc.

Le Jury délibère et programme le travail d’Huguette Sandrine ingenere plus performant dans la présentation de l’idée, l’impact sur la communauté et la mise en œuvre.

«Il s’agit de penser à propos d’une société et trouver une solution à un problème. C’est certes un sujet de recherche. Mais l’on ne doit pas en faire une continuité dans les études », explique le Prof Dr Rainer Schmidt de l’Université du Rwanda, Campus de Huye, organisateur du Concours.

Il ajouté que la Lauréate se rendra en Allemagne en Novembre prochain, sans doute dans le cadre de la suite du Concours gagné et de ce qui peut être envisagé dans la suite. Au départ 87 candidats ont été inscrits sur internet. Mais le Jury n’a retenu que 19 qui se sont présentés dans la finale.

« Mon travail consiste à sauver les documents authentiques en utilisant les block chain. C’est comme un CV digital. Dans le bloc chain, on ne peut pas modifier quelque chose qui est déjà enregistré. C’est de la cryptographie. Avec une clé privée, on enregistre ce document. Les autres institutions qui ont un code d’accès sur ce bloc chain pourront accéder temporairement au document. Personne ne contrôle le bloc chain. Le bloc chain a été inventé par un groupe de personnes dénommé Satochi Nakamoto. Mais on les connaît pas », explique Ingenere.

Elle ajoute qu’on ne peut pas enregistrer un faux document sur le bloc chain. «Car, quand on fabrique un faux document, on peut par la suite l’identifier comme un faux», précise-t-elle.

En attendant, Huguette peut bien savourer son succès avant de s’envoler pour l’Allemagne.

Notons que la deuxième place du Concours est revenue à Sylvain Hirwa Muzungu ; et la 3ème Jean-Claude Ishimwe. (Fin)