Le G7 devrait prendre l’initiative d’augmenter fortement les financements en matière de développement, et ce en tenant compte des besoins effectifs de ces pays. Par Coordination Sud





La situation de l’Afrique est, aujourd’hui, en discussion au G7 de Biarritz ; y sont associés les chefs d’État du Sénégal, du Burkina Faso, de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et du Rwanda. Un point positif à remarquer. Mais l’intérêt réel du G7 pour l’Afrique reste à vérifier.

L’Afrique est le continent au triste record des plus grandes inégalités dans le monde, que ce soit en termes de personnes souffrant de la faim, de difficulté d’accès à l’éducation, d’autonomisation économique des femmes… Pour les ONG engagées au quotidien aux côtés de leurs partenaires africains, une société plus égalitaire et de réelle justice sociale est un impératif.

Ici comme là-bas, personne ne doit rester à l’écart. Les nations sont interdépendantes, liées entre elle, et si l’une vacille c’est l’autre qui est fragilisée. Des solutions existent et Coordination SUD, plateforme française de 174 ONG, les a transmises cette année à la présidence française.

Dans cette région parmi les plus pauvres du monde, les inégalités sont criantes, pourtant les financements en matière d’aide publique au développement ne couvrent qu’à peine 50% des besoins. La population en Afrique est jeune et devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants en 2050. Tout autant de raisons pour que le G7 prenne l’initiative d’augmenter fortement les financements en matière de développement, et ce en tenant compte des besoins effectifs de ces pays.

En effet, bien souvent, les pays du G7 ont tendance, aujourd’hui, à détourner ces mêmes financements de leurs objectifs initiaux en privilégiant, par exemple, ceux visant à contenir les migrations. Les financements des pays occidentaux doivent avoir pour objectif premier les besoins légitimes des populations. Ce qui suppose que ces mêmes populations aient voix au chapitre.

Aussi, impliquer les organisations locales et les actrices et acteurs de terrain dans la définition des besoins à couvrir et des objectifs à atteindre est incontournable. De même, le critère d’égalité de genre doit également constituer une des priorités de ces mêmes financements. De par leurs pratiques, les ONG membres de Coordination SUD savent aujourd’hui que l’autonomisation des femmes et jeunes filles est une condition essentielle à une aide au développement efficace et efficiente.

S’il est une décision importante à prendre lors de ce G7 de Biarritz, c’est bien celle de la dynamisation et du renforcement des politiques de coopération avec les pays d’Afrique, notamment au Sahel, en privilégiant des financements ciblant développement durable et lutte contre l’exclusion et la pauvreté et conçus pour agir avec et non pas pour.

Posté par rwandaises.com