Ce lundi 5 août, le Président rwandais Paul Kagame est invité M. Philippe Nyusi, Président du Frelimo et du Mozambique où deux bélligérants, le parti indépendantiste au pouvoir, le Frelimo (Front de libération du Mozambique), et le Renamo (Mouvement de Resistance du Mozambique.
Il a déclaré être honoré d’assister à la réconciliation entre les deux formations politico militaires soeurs mozambicaines.
« Ce jour marque la fin d’un conflit vieux de plusieurs dizaines d’années
entre le Frelimo (Front de Libération du Mozambique) au pouvoir et la
Renamo (Résistance Nationale du Mozambique). Il est appréciable de voir
dans quelle mesure les Africains sont capables de trouver eux-mêmes des
solutions à leurs propres problèmes », a dit Kagame félicitant le
Président Philippe Nyusi du Frelimo et Ossufo Momade de la Renamo
d’avoir réinitié de tels accords.
Pensait-il, le président Paul Kagame, aux stratégies qu’il est entrain de concocter pour le contentieux de son pays avec l’Uganda.
Confrontations ouvertes, échec des actions de la société civile
Dans tous les cas, les confrontations ouvertes des deux formations
mozambicaines deuis 1975 montrent l’échec des diverses sections de la
société civile mozambicaines qui n’ont pas su multiplier leurs activités
de développement de leur pays et de faire évoluer ainsi le niveau
culturel des citoyens mozambicains.
N’a-t-on pas vu le même échec criant de la société civile rwandais dans années 1990 avec la culmination du génocide des Tutsi de 1994 ?
Efforts conjugués de sociétés d’amitiés rwando ugandaise pour exorciser une guerre
Si le Frelimo et la Renamo ont initié des accords similaires qu’ils ont signés dans le parc de Ngorongosa au nord du Mozambique en 2013 avec respectivement les leaders Guebuza et Affonso Dlakama, qu’ils sont allés aux élections que la Renamo a qualifiées de truquées, la Société civile mozambicaine comprend-elle qu’elle peut peser dans la balance pour que de telles tricheries ne se répètent plus en cet Octobre 2019 où il est prévu que ces deux formations vont participer à ces rendez-vous électoraux qu’elles veulent pacifiques ?
Dans le même élan, des schémas similaires devraient être échafaudés
au rwanda actuel qui a maille à partir avec l’Uganda par des groupes
armés dissidents interposés.
Pourquoi un si mauvais climat entre uganda et Rwanda : Sociétés civiles fautives
Les sociétés civiles rwando ugandaises comme la mozambicaines, conscientes de la situation post conflict qu’elles vivent avec des mouvements révolutionnaires victorieux en 1986 en Uganda (NRM/National Resistance Army) et en 1994 au Rwanda avec le FPR (Front Patriotique Rwandais), la discipline imposée par ces deux formations politiques dans leurs pays respectives a été mal interprétée par leurs sociétés civiles.
Ces révolutions ont été conduites par des hommes d’Etat à la poigne et discipline militaire (Yoweri Museveni et Paul Kagame). Ceux-ci gouvernent leurs pays avec cette méthodologie de gouvernance pour, à la fin, espérer des changements radicaux de comportement de leurs citoyens dans le travail productif et dans l’évolution de la conscience sociale.
Force est de constater que les prestations des sociétés civiles des deux pays ne sont pas suffisamment accompagnatrices de ces efforts. Et quand des incompréhensions surgissent entre les deux leaders, ces sociétés civiles remarquent que durant bientôt un quart de siècle d’existence, elles n’ont pas tissé des relations d’amitiés entre elles pour continuer à scruter au civil les modus operandi de leurs establishment respectifs et pouvoir placer un mot dans de petites ou grandes imperfections observées.
En clair, différentes sections de la société civile rwando ugandaise et la classe d’hommes d’affaires des deux pays auraient dû, quoi qu’il n’est pas encore tard, des sociétés d’amitiés rwando ugandaises qui peuvent jouer comme des garde-fou et éviter des dérapages possibles et normaux mais dangereux de la classe politique rwandaise et ugandaise.
Pour une société civile responsable
Ceci ne vaut-il également pour tous les pays de la région et membres de la communauté de l’Afrique de l’Est, particulièrement le Burundi ?
Pasteurs d’église ou activistes des droits humains, tout autant que le patronat rwando ugandais du secteur de Food&Beverages, quincaillerie, ciment et construction, et autres… quoi de plus normal s’ils initier de telles associations transnationales, ne joueraient-elles de façon strictement apolitique, en faveur de l’élimination des coups bas politiques qui se constatent de nos jours dans la région ?