Ce Mercredi 20 novembre 2019, la VOA interroge le Premier Vice Président Gaston Sindimwo qui parle d’une attaque venue du Rwanda du côté de Mabayi en Province Cibitoke frontalière avec le Rwanda en fin de la semaine écoulée. Le Rwanda semble ne pas prêter attention à cette guerre médiatique. Il ne fait aucun commentaire sur l’attaque de Bweyeye survenue dans le courant de la même semaine.

« Ce sont des choses qui se font secrètement. Le 16 novembre, il y a eu effectivement une attaque sur la commune Mabayi. Nos militaires sont bien positionnés. Nous sommes prêts de repousser toute attaque. Aucun ne peut tromper notre vigilance. Nous allons renforcer ces positions aux frontières et à l’intérieur du pays. Les citoyens de Mabayi sont sécurisés… Nous avons dit que l’attaque est venue du Rwanda. Les investigations continuent. qui a fait quoi ? Dans quelles circonstances ? Après quoi, nous allons faire un rapport complet », a confié à la VOA Gaston Sindimwo.

« Nous, nous n’avons rien à dire à ce propos. Et personne ne nous a cité. Le Gouvernement (du Burundi) a dit que l’attaque est venue du Rwanda. Ce n’est pas RDF. Il n’a pas accusé l’Armée rwandaise. (Sont-ce des civils ?…) I don’t know. Nous n’avons pas à commenter là-dessus. Je pourrais même vous retourner la question. Je me dirais, vous de la VOA au nom de quoi me posez vous cette question du moment que personne n’a mentionné RDF (Rwanda Defence Force). Nous suivons nous aussi ces informations sur les réseaux sociaux. Mais s’il faut parler franc, pour ce faire, il y a des voies officielles, diplomatiques qu’il faut emprunter autant que nous le faisons quand une situation pareille affecte notre territoire. Il faut montrer des faits tangibles et par des voies … Cela ne vaut pas la peine de faire des commentaires qui ne sont pas bien placés. Nous ne savons rien et nous n’avons pas à commenter », a dit le porte-parole de l’armée rwandaise semblant ne pas apprécier la sortie du Premier Vice-président burundais M. Gaston Sindimwo qui aurait dû attendre les résultats des investigations à ce sujet et savoir qui ont fait quoi et d’où ils sont venus.

Cette attaque survient deux jours après qu’un groupe non identifié et armé a attaqué le Secteur Bweyeye du District Rusizi frontalier avec la Province burundaise de Cibitoke en ce jeudi 14 novembre 2019 mais, rapporte-t-on, que les forces armées nationales rwandaises les ont vite repoussés avant qu’ils ne commettent des dégâts.

« Ces gens ont été interceptés par l’Armée Rwandaise à la lisière du Parc National de Nyungwe au point dénommé Ninzi. Il a été entendu beaucoup d’échanges de coups de fusils.
Certains habitants de cette colline Ninzi interrogés par la presse ont dit eux aussi avoir entendu ces coups de feu nourri vers minuit. « Mais nous n’avons pas su de quelle direction cela provenait », ont-ils confié.
« Cela a duré une heure et demi. Quand cela s’est tu, nous sommes retournés au lit », a dit ce paisible habitant de Bweyeye », écrivions-nous le lendemain de cette attaque.

Comme on le comprend, la partie rwandaise agressée s’est plutôt empressée de tenir des réunions d’assemblée générale des citoyens pour leur dire qu’ils ne devraient pas accepter d’être harcelés par des éléments qui viennent du Burundi voisin.

Du coup pour coup ?
Si le Rwanda souhaite voir des ses frontières respectées, il a été souvent rapporté que ses assaillants sont toujours venus des montagnes inaccessibles des Hauts Plateaux de l’Itombwe de la province Rdcongolaise du Sud Kivu en se frayant un chemin dans la Province burundaise de Cibitoke pour entrer dans le parc National de Nyungwe.
L’on s’est demandé pourquoi ces assaillants viennent tuer les paisibles civils rwandais de Nyabimata ou Kitabi et d’ailleurs ?

Le coup de Mabayi bien dirigé sur la cible militaire
La VOA Afrique parle « d’une attaque armée très bien équipée. Les renforts dépêchés sur place ont trouvé huit corps de militaires dont celui du Commandant de la Compagnie de 80 hommes, le Major Révérien ».
Cette attaque non revendiquée montre que quand on est armé, on ne doit que s’attaquer aux gens d’armes et non aux paisibles civils.
Dans tous les cas, il est souhaitable que cette surenchère de l’insécurité soit l’objet de discussions diplomatiques entre les deux pays afin d’y mettre un terme.

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