Un citoyen ugandais Maxon Lukyamuzi vient d’écrire au Président Museveni lui demandant de s’exprimer clairement sur la question des mauvaises relations de voisinage entre le Rwanda et l’Uganda. Ce citoyen trouve que la partie ugandaise semble ne pas vouloir avancer dans le dégel de ces relations.
Lukyamuzi part du fait que seul le Rwanda élève la voix et demande que cette situation malencontreuse se dissipe. Par contre, a-t-il dit, c’est le calme plat de Kampala.
« En tant que citoyen ugandais d’orogine rwandaise, je suis inquiet de voir que les frontières rwando ugandaises sont fermées, que la diplomatie entre les deux pays semble immobilisée. Votre silence qui dure trois ans, M. le Président n’est pas pour apaiser la tension », lit-on dans la lettre.
Lukyamuzi tente de jouer sur la corde sensible historique pour tenter de débloquer la situation : « Les réfugiés rwandais ont été à tes côtés au cours de la guerilla du NRA/National Resistance Army-1982-1986). Leur contribution dans la libération de notre pays a été grande ».
Plus loin, Lukyamuzi rappelle à Museveni la visite d’Etat de Paul Kagame du Rwanda en 2018, que les deux présidents se sont engagés dans leur communiqué sanctionnant la visite, de lever tous les malentendus dans leurs relations.
« Votre Excellence, venant de vous, nous n’avons pas entendu les griefs que vous reprochez à la partie rwandaise. Par contre, le Rwanda a toujours relevé ce qui ne va pas dans ses relations de bon voisinage avec l’Uganda. La presse nationale et internationale vous demande de vous exprimer sur votre griefs à la partie rwandaise mais vous ne dites rien. Le Rwanda s’est plaint du soutien actif que vos services de renseignement accordent aux groupes armés qui veulent l’attaquer. Le Rwanda a relevé des cas d’enlèvement et de torture de sujets rwandais en voyage en Uganda. Des photos de tortures atroces faites sur ces Rwandais ont été publiées. Ces tortures sont opérées par les gens de ton pré carré », écrit Lukyamuzi n’oubliant pas de mentionner le fait qu’un groupe de 50 jeunes rwandais qui avaient été recrutés par le RNC/Rwanda National Congress en Uganda ont été arrêtés au poste frontière de Kikagati alors qu’ils se rendaient dans les maquis de la RDC pour se préparer à l’attaque du Rwanda.
Ce citoyen trouve que Museveni cultive de l’ingratitude criminelle envers le régime de Paul Kagame du Rwanda au moment où rien, aucun signe sérieux n’est fourni pour montre que la partie rwandaise menace le régime ugandais.
La lettre répertorie toutes les plaintes du Rwanda. Elle montre que Museveni et son demi-frère Salim Saleh soutiennent activement les mouvements armés rwandais de RNC et FDLR, qu’ils entretiennent des relations privilégiés avec un Rwandais Tribert Rujugiro à qui ils ont donné une très grande propriété agricole à Arua (nord d’Uganda). Il trouve que ce richissime Tribert est connu pour ses affinités avec le RNC.
« Pour dire franc, ceci est une autre forme de provoquer votre voisin rwandais. De deux, certains Rwandais arrêtés et qui croupissent dans vos geoles sont des enfants. de trois ans à l’âge adulte et des vieux de 76 ans. Nos services de renseignement les a fichés comme des espions au service du Rwanda. M. le Président, êtes vous sûr que vos serves pourraint utiliser un septuagénaire ? », a dit Lukyamuzi appelant les autorités ugandaises à plus de retenu.
« Le Rwanda se plaint que ses sujets, des centaines restent dans vos prisons et dans des maisons secrètes de CMI/Chieftancy of Uganda Military Intelligency et ISO (Internal Security Organisation). Nous n’avez, Monsieur le Président, ni infirmé ni confirmé ces plaintes. Vous n’avez donc pas ordonné que ces derniers soient traduits en justice. Vous n’avez pas commandé leur expulsion hors du territoire ugandais. Pourquoi, Monsieur le Président ? », lit-on dans la longue lettre ouverte de ce citoyen ugandais peiné de voir que les échanges séculaires entre les deux pays sont bloqués.
« Nous avons remarqué que quand le Rwanda soulève cette question de ses sujets jetés dans les prisons ugandaises, l’Uganda libère quelques-uns. Cela montre que les auitorités ugandaises entretiennent un mensonge quand elles disent qu’il n’y a aucun citoyen rwandais dans nos prisons », écrit Lukyamuzi appelant les autorités à respecter la procédure d’arrestation et de détention préventive de 48 heures avant comparution devant le juge.
Lukyamuzi encourage Museveni et son équipe ministérielle à tout faire pour que les Accords de paix rwando ugandaise de Luanda puissent aboutir à la satisfaction des peuples rwandais et ugandais.
Par Igihe.com