COMMUNIQUE DE PRESSE
L’Association CRF saisit le CSA suite à la chronique diffusée sur France inter le 7 avril 2020
Par Angélique U. Ingabire, Présidente de l’Association Communauté Rwandaise de France (CRF)
L’Association Communauté Rwandaise de France (CRF) a pris connaissance de la réponse publiée par France Inter suite aux propos inacceptables tenus sur son antenne dans la chronique intitulée
« Journée Mondiale de Réflexion sur le Génocide contre les Batutsi au Rwanda » lors de l’émission « Par Jupidémie » du 7 avril 2020.
Elle remercie Madame Laurence Bloch pour « ses excuses et plus profonds regrets » présentées en sa qualité de Directrice de la radio, « auprès des familles des victimes qui outre la douleur du deuil ont à souffrir trop régulièrement du négationnisme volontaire ou involontaire », comme elle l’a souligné.
La CRF remercie également Madame Charline Vanhoenacker de son propos qui reconnaît son manquement en tant que productrice de l’émission et prend acte des excuses lapidaires présentées par Madame Constance Pittard qui a tenu à faire observer qu’elle est « humoriste et non éditorialiste ».
La CRF tient à rappeler que cette réaction est venue au bout de cinq jours après la diffusion de ces propos et seulement suite à la persévérance des personnes sensibles à la mémoire des victimes du génocide commis contre les Batutsi au Rwanda en 1994 et qu’il s’agit de la deuxième fois que France Inter assure, par la voix de sa directrice et de l’une de ses chroniqueuses, ne pas vouloir heurter cette mémoire.
Face à cette récurrence, la CRF considère qu’il n’est pas approprié de se contenter de telles excuses et qu’il est temps qu’une réaction forte susceptible de mettre fin résolument à cette rituelle d’offense suivie d’excuses à l’approche ou pendant la période de commémoration du génocide commis contre les tutsi.
Pour ce faire, celle-ci doit être de nature à faire comprendre de manière résolue aux chroniqueurs, producteurs et diffuseurs que le degré de vigilance qu’ils doivent s’imposer doit être le même pour des sujets d’une telle gravité quelle que soit la catégorie des victimes.
En conséquence, la CRF a saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel pour lui demander de faire application de son pouvoir de sanction et s’est adressée à Monsieur Franck Riester, Ministre de la culture, tutelle de l’audiovisuel public pour lui demander de condamner ces propos et cette attitude.
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