Redigé par Jean Jill Mazuru

Le procès de Kabuga Félicien, le présumé financier du génocide commis contre les Tutsi du Rwanda en 1994, a été suspendu pour une durée indéterminée par l’IRMCT (Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux). Cette décision, fondée sur des raisons de santé, a été annoncée après une évaluation de l’état de santé mentale et physique de Kabuga. La réaction du Rwanda par la voie de son porte-parole, Yolande Makolo ne s’est pas fait attendre ; une réaction diplomatique et mesurée.

Selon des rapports, Kabuga souffrirait de graves troubles cognitifs dont démence et sénilité, d’affections cardiaques, pulmonaires et d’ostéoporose avancée.

L’IRMCT a déterminé que Kabuga n’était pas en mesure de suivre les procédures judiciaires en raison de son état de santé précaire, compromettant ainsi les normes d’équité du procès. De ce fait, malgré l’importance des charges retenues contre lui – incluant l’incitation au génocide et divers crimes contre l’humanité – son procès ne peut se poursuivre pour le moment, selon l’instance onusienne.

La réaction du gouvernement rwandais diplomatique et mesurée a suivi de peu l’annonce de la suspension du procès Kabuga. Elle a été exprimée par son porte-parole, madame Yolande Makolo, qui a indiqué que bien que le Rwanda respecte cette décision, elle demeure douloureuse pour les survivants du génocide.

Les rescapés du génocide perpétré contre les Tutsi 1994 au Rwanda pour leurs part ont critiqué la décision du « Mécanisme, » qui, selon leurs avis, remet leurs blessures à vif.

Félicien Kabuga, qui a échappé à la justice pendant plus de deux décennies, avait été arrêté en France en mai 2020. Son procès à La Haye aux Pays-Bas, avait debuté l’année dernière.

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