Aune vingtaine de minutes de voiture de Kigali, au milieu des champs de maïs et des bananiers, un chantier est devenu l’emblème du Rwanda. On y accède par une route quasi déserte. Seul le petit panneau bleu de la CCECC, la China Civil Engineering Construction Corporation, en signale l’entrée. Au sommet de la colline, sur une étendue de terre rouge, une centaine d’ouvriers s’active pour achever le premier building de l’« Innovation City » de Kigali. Il accueillera mi-2017 la Carnegie-Mellon University, une prestigieuse université américaine qui y implante son premier campus africain. Sous cet étendard, le gouvernement espère rallier des investisseurs et des multinationales, et devenir leur « laboratoire » en Afrique.
« Notre modèle, c’est Bangalore [sud de l’Inde] », s’enthousiasme le ministre du commerce, François Kanimba.Pour se positionner face au Kenya et à l’Afrique du Sud, les deux pays africains qui accueillent la majorité des investissements dans les nouvelles technologies, le Rwanda dispose de trois jours. Du mercredi 11 au vendredi 13 mai, il accueille en effet le 26e Forum économique mondial (WEF) africain sur le thème de la « transformation digitale ». Google, Facebook, Microsoft ou encore Uber ont fait le déplacement. Une occasion en or de les connecter aux start-up locales.
La Banque mondiale a classé le pays numéro un en Afrique pour la facilité à y faire des affairesBon nombre sont nées au kLab, un incubateur situé au 6e étage de Telecom…
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