Sonia Rolland, l'ex-Miss France de retour
À 28 ans, Sonia Rolland a déjà vécu plus d’une vie : née au Rwanda, où une partie de sa famille a été massacrée, elle a été Miss France à 18 ans, puis elle est devenue actrice, scénariste et mère célibataire d’une petite fille de 2 ans. Tirant un trait définitif sur son histoire d’amour avec Christophe Rocancourt, elle renoue aujourd’hui avec sa passion, la comédie.  « Être mère célibataire n’est pas évident tous les jours »

Après deux ans de pause, vous enchaînez les tournages dont le pilote d’Affaires étrangères, à Saint-Domingue, pour TF1…
Sonia Rolland : Je suis ravie. C’est ma première collaboration avec TF1. Ils m’avaient déjà approchée pour un rôle dans La Taupe. Là, je tourne avec Bernard Yerlès qui joue un flic en quête de fugitifs. On va beaucoup me voir en maillot de bain ! Il m’a dit : « Tu vas être l’atout glamour de la série ». (Rires.) À la fin, nos personnages se séduisent, je pourrai ainsi, peut-être, revenir dans un autre épisode…  

Qu’avez-vous fait pendant ces deux ans ?
J’ai passé le plus de temps possible avec Tess, ma fille. J’ai écrit un livre* et travaillé sur mes propres idées de scénario, dont une série retraçant le parcours d’une psychologue évoluant dans le milieu carcéral. J’ai également envie d’adapter la vie de la maîtresse métisse de Baudelaire, Jeanne Duval.  

Quelle est votre vie de femme aujourd’hui ?
J’habite Paris, seule avec Tess. Je me sens coupable dès que je tourne trop longtemps et trop loin. Ma mère me rassure en me disant qu’elle m’avait laissée quatre mois sans que cela m’ait traumatisée ! Reste qu’être maman célibataire n’est pas évident tous les jours. Je suis régisseuse d’une vie, seule sur tous les plans, personnel, financier…

N’êtes-vous pas aidée par le père de Tess [Christophe Rocancourt] ?
Il est totalement absent. C’est du passé. Je ne veux plus être associée à lui. Il a une vision de la vie que je ne partage pas. La mienne est familiale : j’ai besoin de poser les fondations et de bâtir dessus. J’ai besoin de sécurité pour ma fille. À un moment, Christophe a davantage cru en son personnage médiatique qu’à sa vie normale. C’était à moi de partir, je l’ai quitté. J’avais du mal à le saisir, à comprendre son univers. Il fallait que je me détache de tout cela pour que Tess ait une vie stable. Aujourd’hui, je suis la seule responsable légale de ma fille.  

Pourtant vous avez cru en la « rédemption » de Christophe…
Oui, bien sûr. Il aurait pu se reconstruire. Mais c’est quelqu’un qui ne changera pas. J’ai un proverbe parfait pour cela : « Le loup perd ses poils mais pas sa faim ». Je nous avais offert une chance de vivre quelque chose de beau, d’en dehors du temps, de tout…  

On vous sent comme une louve auprès de votre fille…
Les enfants sont tellement exposés dans ce milieu ! Je suis « paparazzée » en permanence : ils veulent savoir si j’ai une nouvelle vie. Quand je suis revenue du tournage d’Affaires étrangères, un paparazzi attendait à l’aéroport…

Vous sentez-vous prête pour un nouvel amour ?
Je me suis juré que, si je rencontrais quelqu’un, il y aurait une grande période d’adaptation avant que je le présente à Tess. Il faudra que je sois sûre de lui. Ma fille est ma priorité, je suis une mère avant tout. Je me pose des questions : qui pourra accepter une maman de 28 ans, actrice, exposée et très indépendante ? Aucun homme ne m’a jamais domptée. Même avec Christophe, c’est moi qui gérais tout. Nous avons toujours vécu séparément, par exemple.  

Aucun regret ?
J’assume tout. C’est peut-être pour ça que le public me suit encore aujourd’hui et ne m’a pas lâchée. Sans doute se disent-ils : « Cette fille est tombée amoureuse de quelqu’un de sulfureux, qui menait une vie différente de celle des autres, mais elle assume ». L’avoir quitté est certainement la chose la plus saine que j’ai faite dans ma vie.  

* Les gazelles n’ont pas peur du noir, éd. Michel Lafon

 

 http://www.tvmag.com/programme-tv/article/people/46277/sonia-rolland-l-ex-miss-france-de-retour.html?meId=3

Posté par rwandaises.com