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Il était sur son lieu de travail, aux urgences de l’hôpital Saint-Cyr, hier après-midi.

Hier après-midi, le médecin urgentiste d’origine rwandaise Sosthène Munyemana était sur son lieu de travail, à l’hôpital Saint-Cyr de Villeneuve. Dans la matinée, à son domicile, il a reçu la visite de la police judiciaire bordelaise, puis a été déféré au parquet général de Bordeaux, à la suite d’un mandat d’arrêt international délivré par les autorités de Kigali. Joint hier, il confirmait avoir été entendu par les enquêteurs « dans le cadre de la procédure normale qui est en cours, en liaison avec la plainte du Collectif des parties civiles du Rwanda et sur laquelle je ne souhaite pas m’exprimer ».

Cet homme de 45 ans, qui n’a pas été mis en examen à ce jour, veut « laisser le temps au temps. Dans ce dossier, il y a beaucoup d’intoxications et d’interprétations à mes propos. Je préfère que la justice aille jusqu’au bout. Je ne me dérobe jamais, je ne cherche pas à médiatiser cette affaire. Même quand cela devrait être moi le gagnant, je suis perdant. C’est moi qui suis mis en cause. J’ai déposé plainte pour faux et usage de faux et pour dénonciation calomnieuse, mais ce n’est rien à côté de la gravité du génocide du Rwanda », poursuit Sosthène Munyemana, qui exerce aux urgences de l’établissement villeneuvois.

À la suite de son audition, il s’est vu remettre une convocation devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Bordeaux chargée des extraditions. La justice aura donc à décider du retour du docteur Munyemana dans son pays d’origine. Il a fait l’objet d’une fiche de recherche sur Interpol depuis 2006, pour « génocide, crimes de guerre en 1994 au Rwanda ». En France, une plainte du collectif des parties civiles du Rwanda et de la Fédération internationale des Droits de l’Homme, déposée le 18 octobre 1995, vise également le médecin. L’information judiciaire ouverte la même année a été transférée en 2001 à Paris. La mise en examen du docteur rwandais demandée en avril 2007 par le parquet de Paris n’a toujours pas été prononcée. D’autre part, en janvier 2008, la Cour nationale du droit d’asile a rejeté le recours fait par Sosthène Munyemana. Il a fait appel de ce rejet.

Des accusations mensongères

Le docteur Sosthène Munyemana affirme depuis le début de cette affaire faire l’objet d’accusations mensongères d’un bureau du Haut Commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU au Rwanda.

À Genève, les responsables de cet organisme considèrent que ce document ne peut avoir été rédigé par cette organisation, tant pour des raisons de forme que de fond.

Dans un communiqué diffusé pour des raisons de transparence et avec l’accord du docteur Sosthène Munyemana, en octobre dernier, l’hôpital Saint-Cyr indiquait qu’il était l’employeur du docteur Sosthène Munyemana depuis novembre 2001, sans interruption depuis cette date. « Il remplit ses fonctions à la satisfaction générale de l’ensemble de la communauté hospitalière depuis sa prise de fonction. Il n’a jamais fait mystère au sein du service de sa présence au Rwanda ».

Hier, le directeur de l’hôpital faisait savoir qu’il n’était pas informé des derniers événements concernant le docteur Munyemana.

 

http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/21/759354-Villeneuve-Le-medecin-rwandais-pourraietre-extrade.html

Posté par rwandanews.fr

 

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