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Arusha, 28 avril 2010 (FH) -La poursuite a requis mercredi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) une peine d’ emprisonnement à perpétuité contre l’ancien lieutenant des Forces armées rwandaises Idelphonse Hategekimana.
Natif de Mugina, une ville de l’ancienne préfecture de Gitarama, l’accusé a plaidé non coupable des cinq charges retenues contre lui, dont celles de génocide, crimes contre l’humanité, meurtre et viol.
Lors de sa plaidoirie, l’avocat camerounais de l’accusation, William Egbe, a expliqué que les preuves fournies à la cour tout au long du procès montraient « que l’accusé était directement responsable des tueries de nombreuses personnes dans des conditions extrêmement brutales ».
L’acte d’accusation reproche à Hategekimana sa responsabilité dans les massacres perpétrés à la paroisse de Ngoma, l’école primaire et le dispensaire de Matyazo, et au couvent de Beneberika dans la préfecture de Butare entre avril et mai 1994.
L’accusé aurait été présent quand les soldats du camp militaire de Ngoma, qu’il commandait, participaient activement aux massacres aux côté de civils armés.
« Compte tenu de la gravité des délits, de la responsabilité individuelle et de supérieur hiérarchique, de l’absence de circonstances atténuantes, l’accusation suggère que la peine la plus appropriée est la prison à vie pour chaque chef d’accusation », a précisé William Egbe.
De son côté, l’avocat principal de la défense Ahlonko Devi a maintenu que l’accusation n’avait pas prouvé les faits au delà du doute raisonnable.
« Rendez justice à Hategekimana en l’acquittant faute de preuves suffisantes », a-t-il plaidé devant la chambre présidée par la juge malgache Arlette Ramaroson.
L’accusé lui-même n’assistait pas à l’audience afin de protester contre le refus de la cour de démettre son avocat, avec qui il ne s’entend plus.
L’accusation a conclu la présentation de sa preuve le 4 mai 2009 après avoir appelé 20 témoins, tandis que la défense a terminé son cas le 7 octobre, après avoir également convoqué à la barre 20 témoins.
Il fait partie des cinq accusés que le procureur du TPIR Hassan Bubacar Jallow a vainement essayé de transférer au Rwanda pour qu’ils y soient jugés.
Son procès a commencé le 16 mars 2009.
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© Agence Hirondelle
Posté par rwandaises.com