Alors que l’Ouganda appelle à une non validation du rapport onusien, Paris joue la prudence diplomatique, tandis que Paul Kagamé évoque une cabale internationale contre le Rwanda.

Le régime rwandais a dénoncé un vaste complot des forces internationales, après avoir pris connaissance du rapport onusien qui épingle l’armée rwandaise dans les exactions commises dans l’Est de la RDC durant la période (96-98). Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a réagi aussitôt, suite à la mise à la disposition du gouvernement du rapport, en qualifiant celui-ci d’irrecevable, d’immoral et d’ injurieux à l’égard d’un pays souverain.

Kigali qui a constaté beaucoup de manquements dans la collecte et le traitement des informations et des témoignages des fonctionnaires et experts du Haut-commissariat des Nations-Unies, vient de transmettre au siège des Nations-Unies à Manhattan, sa désapprobation à travers un volumineux contre-rapport.

Celui-ci fera l’objet d’un examen dès lundi prochain par les fonctionnaires des Nations-Unies chargés de l’enquête. Le régime Paul Kagamé a fait état d’une omission volontaire des Nations-Unies, des aspects liés à la recrudescence des milices réfugiées qui stationnaient sur le corridor transfrontalier, reliant le Zaïre au Rwanda.

Kigali évoque sa coopération avec les forces militaires onusiennes-passée sous silence-dans les opérations de rapatriement et de recasement de quelque 3,2 millions de réfugiés issus de l’ethnie hutu.

L’Ouganda, épinglé par le rapport, de même que le Zimbabwé et le Burundi, a rejeté ce rapport et demandé sa non publication.

Paris, après un dégel des relations diplomatiques avec Kigali ces derniers mois, joue la prudence et a pris acte du projet de rapport sur la RDC réalisé par les Nations-Unies.

Par Ismael Aidara
04-10-2010

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Posté par rwandaises.com