(L’Express 02/10/2010)

BUJUMBURA — Le gouvernement burundais a une nouvelle fois rejeté les conclusions d’un rapport de l’ONU sur les atrocités commises en RD Congo entre 1993 et 2003, « clairement destiné à déstabiliser la sous-région », a accusé le porte-parole du gouvernement.

« Le gouvernement du Burundi ne peut pas reconnaître un rapport qui est clairement destiné à déstabiliser la sous-région et qui n’a pas été mené de façon objective », a déclaré Philippe Nzobonariba.

« C’est un non-sens d’impliquer l’ex-armée burundaise et les anciens mouvements rebelles dans les exactions commises en RD Congo, d’autant que les parties au conflit au Burundi étaient à ce moment concentrées sur le conflit burundais qui faisait rage », a-t-il assuré.

« Le Burundi s’est tenu à l’écart du conflit congolais et d’ailleurs, aucun gouvernement burundais n’a jamais reconnu une présence militaire au Congo (RD Congo). On aurait dû consulter et tenir compte de l’avis de tous les pays impliqués à tort », a-t-il ajouté.

Fruit d’une enquête menée de juillet 2008 à juin 2009, le rapport de plus de 550 pages, dresse l’inventaire de 617 crimes graves ayant fait des dizaines de milliers de morts civils de 1993 à 2003 dans l’ex-Zaïre et plus particulièrement pendant les deux guerres de 1996-1998 et 1998-2001.

Les Forces armées du Burundi (FAB) sont accusées dans le rapport d’avoir participé, aux côtés des forces rwandaises et d’un groupe dissident congolais, aux massacres de plusieurs centaines de civils, surtout des réfugiés, fin 1996, dont certains brûlés vifs (articles 197, 198)

AFP

http://www.africatime.com/rwanda/nouvelle.asp?no_nouvelle=553663&no_categorie=Posté par rwandaises.com

© Copyright L’Express

Visiter le site de: L’Express