Dans le but de lutter contre la propagation du Sida, le Rwanda, soutenu par l’O.N.U., le Fonds Mondial de lutte contre le sida et le Programme d’urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), a lancé une campagne visant à circoncire de façon « non-chirurgicale » des centaines de milliers d’hommes.

Cette circoncision « non-chirurgicale » est une méthode innovante proposée par une entreprise israélienne, Circ MedTech, qui a mis au point un petit objet en plastique appelé PREPEX. Composé de deux anneaux et d’un élastique, une fois appliqué, il coupe la circulation au niveau du prépuce qui s’atrophie et tombe au bout de sept jours. L’abstinence sexuelle est alors de rigueur pendant les six semaines qui suivent.

Selon le Docteur Léon Ngeruka, le PREPEX est un dispositif qui offre de gros avantages par rapport à la méthode traditionnelle. Non seulement la mise en place ne demande que quelques secondes (pour plus de trente minutes pour la méthode chirurgicale), mais en plus, ne provoque pas la moindre douleur. Il n’est pas nécessaire d’avoir un bloc opératoire stérile en établissement hospitalier et cet acte médical peut être opéré par une infirmière spécialement formée qui peut se déplace dans les dispensaires éparpillés dans la campagne.

D’autres pays veulent suivre l’exemple. Des médecins originaires de l’Ouganda, Kenya, Tanzanie, Malawi, Mozambique, Zambie, Swaziland, Afrique du Sud et le Botswana sont venus suivre des stages au Rwanda afin de pouvoir lancer, à leur tour, une campagne similaire dans leurs propres pays.

Au Rwanda, l’objectif déclaré est de circoncire pas moins de 700.000 hommes d’ici 2016.

Alors que beaucoup de pays africains connaissent toujours un taux de prévalence du VIH élevé (plus de 20%), le Rwanda a réussi à mener la vie dure à ce virus dévastateur puisqu’aujourd’hui, moins de 4% de la population serait infecté. Ce sont les femmes « citadines » qui seraient les plus touchées.

Beaucoup d’enfants étaient également contaminés au cours des premiers mois de la vie par le lait maternel. Aujourd’hui, il est mis en place un traitement antirétroviral pour la mère et l’enfant afin d’éviter de telles situations.

Au Ministère de la Santé, on estime que la proportion d’enfants infectés par le VIH par leur mère est passée de 11,2% en 2005 à 4,1% en 2012. Le Rwanda est bien déterminé à atteindre des taux inférieurs à 2% comme dans les pays développés et à pouvoir éliminer ce risque dans les toutes prochaines années.

Le pays a fait de la Santé et du Sida en particulier, une de ses principales préoccupations. Les autorités n’ont pas hésité à y consacrer d’énormes moyens comme le montrent les 111 millions USD dépensé en 2008.

Selon l’O.M.S., le sida a tué 40 millions de personnes depuis 1981 dont les 2/3 des décès signalés proviennent de l’Afrique Subsaharienne, là où plus de 25 millions de personnes vivent encore aujourd’hui avec le virus.

Le Rwanda est parmi les pays d’Afrique Subsaharienne qui connait le taux le plus faible avec seulement 3% de sa population atteint du virus du sida. Le pays ne veut cependant pas s’arrêter là, car les autorités veulent offrir au Rwandais…une « génération sans sida ».

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KT Press – 16/03/2015

Posté par rwandaises.com