Dans un échange houleux, Filip Reyntjens, un Professeur belge connu pour ses positions critiques envers le gouvernement rwandais post-génocide, et Jean-Luc Mélenchon, figure politique française, se sont affrontés sur les accusations portées contre le Rwanda dans l’implication présumée dans la tentative récente de coup d’État à Kinshasa selon Mélenchon.
Jean-Luc Mélenchon, ancien député français, a rapidement accusé le Rwanda d’être derrière les événements de Kinshasa, seulement cinq heures après l’incident, suscitant la surprise parmi la communauté internationale étant donné la distance de huit mille kilomètres entre Paris et Kinshasa.
« Ce que dit Mélenchon n’est pas responsable. Comment peut-il savoir que la tentative de coup d’Etat a un lien avec le Rwanda et ses alliés (et pose la question de savoir qui sont ces alliés) », questionne Reyntjens, qui conseilla autrefois le régime de Juvénal Habyarimana au Rwanda.
Reyntjens demande à Mélenchon de faire preuve de prudence dans ce dossier sensible et l’exhorte à éviter de propager des informations non vérifiées. « Il faut éviter les fausses informations dans un contexte déjà instable et violent », a-t-il déclaré pour souligner son désaccord avec les affirmations de Mélenchon.
Jean Luc Mélenchon est souvent qualifié d’orphelin de François Mitterrand, ancien président français qui a soutenu l’ancien régime du président Habyarimana responsable du génocide de 1994 visant les Tutsi au Rwanda.
Mélenchon qui défend l’héritage de Mitterrand, a tenté à plusieurs reprises de se faire élire président de la France sans succès.
Ces dernières années ce politicien français .est souvent perçu comme un outil de la diplomatie de Kinshasa sous Félix Tshisekedi, visant à ternir l’image du Rwanda.
Les autorités congolaises utilisent souvent des personnalités politiques internationales pour critiquer le Rwanda, à l’instar de Robert Menendez, sénateur américain récemment accusé de corruption, qui a fréquemment publié des déclarations hostiles envers le Rwanda et appelé à des sanctions contre ce dernier, l’accusant de soutenir le mouvement M23.
L’incident du coup d’État, que Mélenchon attribue au Rwanda, est soupçonné d’être une mise en scène par l’administration de Tshisekedi pour éliminer l’opposant politique Vital Kamerhe.
L’échec de la sécurité présidentielle à réagir efficacement lors de l’entrée des insurgés dans les bureaux présidentiels, ainsi que l’arrestation puis la mort mystérieuse de Christian Malanga, leader du coup, ajoutent à la complexité de l’affaire.
Mélenchon accuse le Rwanda d’être derrière la tentative de coup d’État à Kinshasa, il est contredit.
Filip Reyntjens, habituellement critique envers le Rwanda, a cette fois-ci indiqué que l’accuser d’être derrière le coup d’État à Kinshasa est précipité.
