Alors que la compilation Les n°1 de Jean Ferrat (250 000 exemplaires) venait de prouver, si besoin était, qu’il compta Jean Ferrat est mort… Agrandir la photo it toujours parmi les poètes plébiscités de la chanson française, à l’orée de ses soixante ans de carrière, voilà qu’il faut déjà le pleurer

Jean Ferrat est mort ce samedi 13 mars à midi, à l’hôpital de Tours où il avait été admis pour une série d’examens. C’est en faisant une mauvaise chute depuis le lit qu’il occupait que le chanteur a trouvé la mort, selon l’annonce faite celle qui partageait sa vie depuis des décennies, Isabelle Aubret, en tournée avec le spectacle Age tendre et têtes de bois.

Nous reviendrons dans les heures à venir sur son parcours emblématique et inspirant…

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Jean Ferrat (Jean Tenenbaum), né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas[1], est un écrivain-parolier, musicien-compositeur et chanteur-interprète français.

Biographie sommaire

Dernier de quatre enfants d’une famille juive modeste qui s’installe à Versailles en 1935, il poursuit ses études au Collège Jules Ferry. Durant la guerre, son père est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz. Il doit donc quitter le lycée pour travailler afin d’aider financièrement sa famille. Déjà, à cette époque, il est attiré par la musique et le théâtre.

Au début des années 1950, il entre dans une troupe de théâtre, compose quelques chansons et joue de la guitare dans un orchestre de jazz. Il passe sans grand succès quelques auditions, fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche, et, ne se décourageant pas, décide de se consacrer exclusivement à la musique. Le jeune guitariste prend ensuite pour pseudonymes Frank Noël, avant d’opter pour Jean Ferrat (d’après la ville Saint-Jean-Cap-Ferrat).

Ainsi en 1956, il met en musique Les yeux d’Elsa, poème de Louis Aragon dont il est un admirateur. C’est André Claveau, alors en vogue, qui interprète la chanson et apporte à Jean Ferrat un peu de notoriété. Il se produit alors au cabaret parisien La Colombe de Michel Valette, en première partie de Guy Béart.

En 1958, il sort chez Vogue son premier 45 tours, mais ne rencontre guère de succès (*). Une jeune chanteuse, Christine Sèvres, reprend quelques-unes de ses chansons. Il l’épousera en 1961. C’est la rencontre en 1959 de Gérard Meys, qui deviendra son éditeur et son ami, qui relance sa carrière, il signe chez Decca et, l’année suivante, sort son second 45 tours avec la chanson Ma Môme, qui est son premier succès et passe sur les radios. (*) En 1966, le succès étant venu pour Ferrat, Vogue rééditera ce 45t sous le label Pop4, label à bon marché destiné à la grande distribution de l’époque, style « Prisunic ».

Sa rencontre avec Alain Goraguer, qui signera ses premiers arrangements sous le pseudonyme de Milton Lewis, sera par ailleurs décisive. Ce dernier deviendra ensuite l’arrangeur attitré des chansons de Jean Ferrat.

Son premier 33 tours sort en 1961 et reçoit le prix de la SACEM. Il entame alors une longue carrière, émaillée de difficultés avec la censure. En effet, Jean Ferrat a toujours été un chanteur engagé. Il écrira ses textes ou mettra en musique ceux de ses amis poètes, Henri Gougaud, Georges Coulonges ou Guy Thomas. (Voir la section discographie pour la suite).

En 1962, il fait la connaissance d’Isabelle Aubret. Un véritable coup de foudre amical a lieu entre les deux artistes. Ferrat lui écrit « Deux enfants au soleil », un des titres majeurs de la chanteuse, et lui propose la première partie de la tournée qu’il démarre alors. Il compose une chanson sur des paroles écrites par Philippe Pauletto qu’il publie en 1970, et qui sera ensuite interprétée aussi par Isabelle Aubret : « Tout ce que j’aime ».

Il a aussi composé une chanson sur des paroles de Michèle Senlis pour Jacques Boyer et Jean Louis Stain au début des années 60 et qui sera, dans les années 70, réécrite partiellement et interprétée par Daniel Guichard : « Mon vieux ».

Jean Ferrat habite dans la commune d’Antraigues-sur-Volane (près de Vals-les-Bains) en Ardèche, qui lui inspirera d’ailleurs la chanson « La Montagne ».

L’artiste engagé en général

Cet artiste très populaire, bien que largement diffusé par les postes périphériques, est rarement passé sur les écrans de la télévision.

Il accuse le système commercial qui fait passer les considérations financières avant la chance donnée aux artistes créatifs. Publiant des lettres ouvertes aux différents acteurs de la vie culturelle, présidents de chaînes, ministres, il dénonce une programmation qui selon lui privilégie les chansons « commerciales » aux créatifs[2].

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

En 2010, il soutient la liste du Front de Gauche, menée par le Parti Communiste

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ferrat

Posté par rwandanews.fr